Satya Nadella, à la tête de Microsoft depuis 2014, vient de battre un record de rémunération personnelle. Alors que l’entreprise a supprimé plus de 15.000 postes cette année, son PDG a perçu l’équivalent de 96,5 millions de dollars, soit environ 83,2 millions d’euros.

Un boom dans le portefeuille du PDG
Selon un document remis à la SEC, le gendarme boursier américain, Satya Nadella a vu sa rémunération annuelle augmenter de près de 22% par rapport à 2024. Sur les 96,5 millions de dollars versés, environ 84 millions proviennent d’attributions d’actions, 9,5 millions d’incitations en cash et 2,5 millions de salaire fixe. Cette progression s’explique par les performances exceptionnelles de Microsoft au cours de l’exercice 2025 : un chiffre d’affaires global de 281,7 milliards de dollars, en hausse de 15% sur un an.
Le principal moteur de cette croissance reste Azure, la division cloud du groupe, dont les revenus ont progressé de 34%, franchissant pour la première fois la barre des 75 milliards de dollars. Microsoft met en avant sa position dominante dans l’infrastructure de calcul dédiée à l’intelligence artificielle : plus de 400 centres de données répartis sur 70 régions et plus de deux gigawatts de capacité ajoutés pour répondre à la demande exponentielle.

Dans la lettre adressée aux actionnaires, le dirigeant a souligné les avancées réalisées dans plusieurs domaines : le lancement du processeur quantique Majorana-1, la montée en puissance des outils Copilot désormais utilisés par plus de 100 millions de personnes chaque mois et la création d’Azure AI Foundry, une plateforme de développement d’agents intelligents revendiquant plus de 70 000 clients, dont 80% du Fortune 500. Le comité de rémunération du groupe a justifié ce niveau de prime par la « position de leader » de Microsoft dans la révolution IA et par sa « croissance à long terme fondée sur l’innovation et la qualité ».
Quid des licenciements ?
Ces résultats records s’accompagnent d’une série de plans sociaux d’ampleur. Depuis janvier 2025, Microsoft a supprimé plus de 15 000 emplois à travers le monde, soit environ 6% de ses effectifs. Les coupes ont concerné la division gaming, la cybersécurité et plusieurs niveaux de management. En juillet, après la clôture de l’exercice fiscal, 9000 nouveaux postes ont été supprimés.
Source : Jeuxvideo.com
