C’est la première personnalité africaine à occuper cette fonction depuis 21 ans et la deuxième après l’actuel président ivoirien Alassane Ouattara. La Libérienne Antoinette Sayeh est désormais directrice générale adjointe du Fonds monétaire internationale (FMI).
Antoinette Sayeh, 61 ans, est nommée directrice générale adjointe du Fonds monétaire international (FMI), a annoncé l’institution mardi. Cette économiste libérienne formée à l’école américaine est la première personnalité africaine à occuper ce poste depuis 1999 et la deuxième après l’actuel président ivoirien Alassane Ouattara.qui a exercé à partir de juillet 1994.
Une « combinaison rare » de compétences
Kristalina Georgieva, directrice générale du FMI, qui a proposé Sayeh pour compléter son équipe de quatre adjoints, salue une femme « très connue et très respectée » et qui « fait preuve d’une combinaison rare de leadership institutionnel, de capacités analytiques approfondies et d’un engagement indéfectible envers l’équité ».
Pour Antoinette Sayeh, c’est un retour au FMI où elle a exercé entre 2008 et 2016 en a tant que directrice du département Afrique, sous Dominique Strauss-Kahn et Christine Lagarde. Un poste où elle aura laissé des traces indélébiles en menant une importante transformation des relations du Fonds avec les pays membres africains.
Ex-cadre senior à la Banque mondiale où elle a passé 17 ans, Sayeh a démarré sa carrière au sein de l’administration libérienne, aux finances et à la planification. En janvier 2006, après le conflit, Ellen Johnson Sirleaf -alors présidente de la République- l’appelle pour en faire sa ministre des Finances pendant deux ans. L’histoire retiendra qu’à ce poste, elle a piloté le plan d’apurement des arriérés de dette multilatérale de longue date du Liberia. Chercheur invité au Center for Global Development (CGD), l’économiste libérienne a également joué un rôle influent dans la dernière reconstitution de l’Association internationale de développement de la Banque mondiale en tant que coprésidente externe.
Retour de l’Afrique dans la haute sphère du FMI
La nomination d’Antoinette Sayeh en tant que l’une des quatre DGA du FMI repositionne l’Afrique dans cette institution de Bretton Woods pour laquelle l’opinion africaine appelait de ses vœux récemment la nomination d’une personnalité du Continent au poste de directeur général, jamais occupé par l’Afrique, depuis sa création il y a 75 ans.
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