Il est courant de distinguer les investisseurs selon le stade de développement de l’entreprise pour bien appréhender la chaîne d’investissement. Voici les éléments clés qui vous permettront de comprendre à quel moment chacun de ces acteurs intervient.
Rappel sur les différentes structures juridiques
Il existe tout d’abord des investisseurs privés, personnes physiques. Il s’agit des personnes auxquelles vous faites appel lors de vos campagnes de crowdfunding ainsi que des Business Angels. On parle aussi parfois de family offices. Il existe également des sociétés de capital-risque dite (SCR) qui sont le plus souvent régionales. Viennent ensuite des structures plus importantes qui peuvent être spécialisées dans le capital création, les Fonds Commun de Placement à Risque (FCPR), Fonds Commun de Placement dans l’Innovation (FCPI) et les Fonds d’Investissement de Proximité(FIP) ou des fonds gérés par une société de gestion ad hoc. Enfin les fonds liés à des industriels dits « corporate ventures » participent au financement. Nous verrons en détail chacun d’entre eux dans la suite de ce dossier.
Le capital d’amorçage
Le capital d’amorçage est une des premières sources de financement de l’entreprise. Il représente les fonds qui sont nécessaires au démarrage de l’activité alors même parfois qu’un prototype n’existe pas. On parle de capital d’amorçage car l’entreprise ne réalise pas ou peu de chiffre d’affaires. Vous pouvez le solliciter avant que la preuve du concept ne soit effective. Les investisseurs risquent tout particulièrement leur capital car vous n’avez que peu ou pas d’historique et que votre visibilité est très faible. Il s’agit de la Bpifrance via son prêt amorçage qui rentre dans les fonds propres, des Business Angels, des fonds institutionnels régionaux et quelques rares fonds d’amorçage, le plus souvent sectorisés. Les acteurs demeurent rares à ce stade de financement. L’objectif est de lever des fonds compris entre 100 k€ à 1M€.
Le capital post-création
Il arrive au début de la mise sur le marché, au moment des tous premiers pas de l’entreprise au niveau commercial. L’entreprise n’a pas encore atteint la rentabilité et les fonds servent à développer votre force commerciale ou vos premières actions marketing. Ils interviennent pour vous aider à vous consolider, accentuer les efforts de R&D et structurer votre démarche commerciale. Vous devez déjà avoir des validations de votre concept. Ce sont les mêmes acteurs que pour le capital d’amorçage même si on peut y ajouter quelques fonds de capital-risque institutionnels nationaux et quelques « corporate venture » qui interviennent souvent sur des thématiques particulières. Les levées des fonds se situent entre 100 k€ jusqu’à quelques millions d’euros. L’entreprise génère alors un chiffre d’affaires compris entre 0 € et 1 M€. A noter que dans certains secteurs, la réalisation de chiffre d’affaires n’est pas nécessaire.
Le capital-développement
Il sert dans la majorité des cas à financer la croissance de l’entreprise et permet son accélération. L’entreprise génère un chiffre d’affaires et des bénéfices. Elle souhaite alors accélérer et y fait appel pour gagner rapidement des parts de marchés ou pour le lancement de nouveaux produits, pour augmenter la capacité de production ou encore se développer à l’international. Les sommes levées sont alors supérieures à 1M € et concernent principalement de fonds de capital-développement institutionnels nationaux ainsi que certaines SCR régionales. Si l’investissement se fait par plusieurs tours successifs, on parle de série A puis de série B. Les montants quand on utilise le terme de série B est rarement en dessous de plusieurs millions d’euros pour aller jusqu’à quelques centaines de millions d’euros. Dans ce dernier cas, on a affaire à des startups qui sont exceptionnelles et qui ont pu prouver qu’elles pouvaient industrialiser leurs croissances. Leur nombre est très faible.
Le capital-transmission
Le capital-transmission correspond à stade spécifique correspondant à la cession/reprise d’entreprise. S’il s’agit d’un rachat on parle de Leverage Buy Out (LBO). Ils permettent de racheter une entreprise grâce à une holding spécifiquement créée. Il génère un effet de levier financier en créant en général une dette bancaire et des apports en fonds propres. Les fonds spécialisés dans ce domaine s’adressent quasiment uniquement à des sociétés très matures, sur des marchés à forte croissance ou constante. Ils investissent dans des sociétés possédant une bonne visibilité et dont la rentabilité n’est pas à prouver.
L’introduction en Bourse
On en parle rarement dans les sources de financement car il s’agit du dernier stade. L’introduction en bourse ou IPO («Initial Purchage Offering») demeure l’une des techniques utilisées par de grandes sociétés qui souhaitent avoir plus de fonds pour leur développement.
Les investissements en quelques mots
Le capital d’amorçage
Les levées de fonds sont comprises entre 100 k € à 1 M €.
Le capital post-création
Les levées des fonds sont situées entre 100 k € jusqu’à quelques millions d’euros. L’entreprise génère alors un chiffre d’affaires compris entre 0 € et 1 M €.
Le capital-développement
Les levées de fonds sont supérieures à 1 M €. Il s’agit principalement de fonds de capital-développement institutionnels nationaux ainsi que certaines SCR régionales.
Le capital-transmission
Les levées de fonds sont liées à la bonne visibilité et la rentabilité des entreprises.
L’introduction en Bourse
L’introduction en bourse ou IPO (« Initial Purchage Offering ») demeure l’une des techniques utilisées par de grandes sociétés qui souhaitent avoir davantage de fonds pour leur développement.
dynamique-mag.com