Le gouvernement ivoirien a accordé ce 28 septembre accordé un permis de recherche minière à la Société pour le Développement Minier de la Côte d’Ivoire (SODEMI, la compagnie minière nationale), sa bras dans le secteur minier.
Il s’agit d’un permis valable pour des travaux d’exploration pour la colombo-tantalite (coltan), le lithium et les terres rares dans les départements de Béoumi, de Botro et de Sakassou, au centre du pays, précisent les autorités dans une note publiée au sortir du conseil des ministres.
Les « terres rares » sont un groupe de 17 métaux, dont le néodyme et le dysprosium, utilisés dans la technologies de pointe en raison de leurs propriétés particulières, ce qui leur donne une grande valeur stratégique au niveau mondial. Elles interviennent notamment dans la production des smartphones, des véhicules électriques, et plus généralement dans les industries du numérique, de l’énergie, de la santé, de l’armement, etc.
Cette nouvelle attribution de permis prouve à nouveau l’ambition des autorités ivoiriennes de mettre en valeur les richesses de son sous sol. En janvier dernier, le gouvernement avait déjà octroyé à la SODEMI un premier permis de recherche pour le molybdène et les terres rares dans les départements de Boundiali, de Madinani et de Séguélon, dans le nord du pays.
La découverte et l’exploitation des terres rares pourraient avoir un impact significatif sur l’économie ivoirienne. Le marché total de ces minerais est estimé à 1 milliard de dollars et devrait doubler d’ici 2030, selon des spécialistes.
Neuvième producteur africain d’or et vingt deuxième au niveau mondial avec une production estimée à 48 tonnes en 2022, la Côte d’Ivoire exploite également du manganèse et devrait faire de même pour le lithium. Mais le grand défi pour le pays reste de développer la capacité de transformer localement ces richesses, voire développer des industries à même d’utiliser ces minerais et les terres rares qu’elle pourrait mettre à jour.
Source : Sika Finance