Si l’accélération dans le business se fait ressentir un peu partout, il existe de bonnes pratiques pour la réaliser dans de bonnes conditions. Selon une étude de Mazars réalisée par Data Observer et Opinionway, il y en aurait 10 qui s’avéreraient pertinentes. Zoom sur chacune d’entre elles et qui pourrait bien vous aider à booster votre business.
1 – Vitesse et précipitation : deux choses à ne pas confondre.
Lorsque l’on souhaite accélérer, force est de constater qu’il ne faut pas le faire dans n’importe quelle direction. L’accélération, voire le changement de business model, entraîne des conséquences sur chaque pan de l’entreprise alors autant ne pas se tromper de direction ou vouloir tout changer en une seule fois. Il est clair qu’une fois sortie la tête du guidon, la tendance peut être de partir rapidement dans toutes les directions sans prendre en compte l’impact sur les ressources. Il faut cependant savoir bien analyser les conséquences que le changement va produire, bien préparer les équipes et bien leur expliquer le sens où on veut aller. Parfois, il faudra prendre votre mal en patience et opérer un changement à la fois. A défaut, vous pourriez bien épuiser vos équipes.
2 – Établir un cap stratégique et rendre vos tactiques souples
Pour aller loin, vous devez bien définir votre vision. Il va vous falloir emmener vos équipes sur un chemin qui leur est inconnu. Vos tactiques doivent être souples et votre organisation doit savoir être agile pour pouvoir s’adapter à de nouvelles méthodes de travail. Il s’agit de bien définir vers où vous voulez tendre et comment vous comptez vous y rendre sans toutefois être trop rigide. Les 4 grandes tendances qui influencent les entreprises à accélérer : des clients toujours plus exigeants, l’écologie comme urgence, la réalité des nouvelles technologies et la mondialisation. Autant d’éléments à prendre en compte qui font que vous aurez du mal à tout faire en une seule fois.
3 – Le cœur de métier et sa raison d’être en premier
A trop vouloir effectuer de changements et s’adapter à la vitesse, on peut en perdre le sens de la mission de l’entreprise et son identité. Même si vous désirez accélérer vous devez garder en tête que vous ne devez pas oublier votre cœur de métier. D’ailleurs 85% des entreprises qui développent un nouveau business model le font en complément de celui-ci initial. N’oubliez pas de préserver vos valeurs. La prise en compte des nouveaux enjeux et technologies ne doit pas vous faire oublier qui vous êtes, ni le relayer aux oubliettes. Vous avez fonctionné d’une certaine manière et rien ne vous empêche de proposer des solutions alternatives sans délaisser votre cœur de métier. La tendance peut être également de faire un virage à 360° en apercevant une ouverture mais qui peut complètement transformer l’entreprise et vous pouvez y perdre tout le monde.
4 – Décider au plus près du terrain
Le terrain reste le meilleur endroit où vous pouvez avoir des retours sur les améliorations qui peuvent être faites dans votre entreprise. On le dit souvent « celui qui fait c’est celui qui sait ». L’innovation participative qui fait remonter les problèmes et dégager les solutions est de plus en plus courantes dans les entreprises où chacun contribue à l’amélioration des processus. Il ne faut pas non plus se déconnecter du client quand on est dirigeant car c’est bien lui qui va vous orienter, en général, vers les bonnes solutions.
5 – L’obsession de la satisfaction client
Il existe de nombreuses manières de satisfaire le client mais encore faut-il bien l’écouter. N’oubliez pas l’éternel conseil : « vous avez deux oreilles et une bouche » donc autant écouter votre client qui pourra vous donner non seulement vos avantages concurrentiels, vos défauts, vos perspectives d’amélioration par rapport aux problèmes rencontrés ou encore à ce que propose la concurrence, vous informer sur ce qu’il utilise et ce que vous pourriez lui offrir en complément de votre offre… Le client reste celui qui vous utilise et qui vous achète alors autant l’écouter en premier et voir comment vous pouvez le satisfaire encore et toujours plus.
6 – Choisir les bons partenaires
Cela peut paraître une évidence mais vous devez choisir des partenaires qui sont en adéquation avec votre nouvelle manière d’agir. Rien ne sert de proclamer que vous êtes pour le développement durable si tous vos fournisseurs sont anti-écolos par exemple. Il vous faut trouver des partenaires qui sont dans la même logique que vous et qui souhaitent atteindre les mêmes objectifs ou les ont déjà atteints.
7 – Placer les hommes au cœur du pilotage
Pour qu’un changement s’opère en toute harmonie, vous devez fédérer autour de vous le maximum de personnes. Si vous devez porter le changement, il ne faut pas le faire tout seul. Pour cela, il vous faudra faire en sorte que vos équipes s’approprient les nombreux changements à opérer surtout s’ils finissent par impacter la structure même de votre organisation. La résistance au changement est naturelle et vous devrez littéralement entrainer vos collaborateurs dans l’aventure. Pour cela, vous devrez montrer en quoi l’objectif est souhaitable et prendre le temps d’écouter les réticences et de parer aux objections. A défaut, vous pourriez vite vous retrouver confronté à une démotivation générale.
8 – Réduire les cycles de reporting
Qui dit accélérer dit également prendre en compte que les changements vont s’exécuter de plus en plus rapidement. Alors autant avoir des retours très réguliers notamment pour faire remonter les informations sur ce qui marche bien et sur ce qui marche mal. N’oubliez pas que vous allez faire des choix non pertinents et il vous faudra par moment rectifier le cap et la stratégie. Ceci implique de bien analyser chaque situation afin de ne pas réaliser au bout de quelques mois que vous vous êtes trompé de direction ou qu’il existe un facteur bloquant que vous n’aviez pas pris en compte et pour lequel vous allez devoir trouver une solution.
9 – Déterminer les bons indicateurs
Suivant la voie où vous désirez aller, vous allez surement devoir mettre en place des indicateurs qui sont différents de ceux que vous utilisiez autrefois. L’écologie, la satisfaction client, la capacité à résister à la mondialisation ou encore la prise en compte des nouvelles technologies, entraînent la mise en place de nouveaux indicateurs. Il peut s’agit par exemple du taux de conversion si vous êtes sur internet, les délais de livraison ou encore l’information client. Il existe une kyrielle d’indicateurs possibles que vous devrez déterminer selon les situations et votre cap. N’hésitez pas à bien y réfléchir avant de vous lancer dans l’aventure pour les mettre en place dès le début.
10 – Mesurer l’impact sur l’humain
Tout changement génère de la résistance comme le disions plus haut. Un des indicateurs qui ressort est celui sur l’impact humain. Il peut s’agir bien entendu de vos équipes qui risquent d’avoir du mal à s’adapter à cette nouvelle manière de faire qui engendre une forte accélération et une remise en cause de leurs habitudes. Certains se sentiront par exemple angoissés à l’idée d’en sortir car qui dit habitudes dit sécurité pour la plupart des gens même si cela n’est pas forcément vrai. Mesurer également l’impact sur la RSE en général reste une bonne pratique si vous souhaitez constater si votre action a de véritables impacts ou si elle ne risque pas de rester qu’une bonne intention.
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