Vouloir démarrer son activité en tant qu’autoentrepreneur conduit à se poser de nombreuses questions. Il s’agit surtout d’éviter tous les écueils qui peuvent survenir lors de la création et qui pourraient se révéler des freins pour la croissance. Passer du statut de salarié au statut de micro entrepreneur représente une opportunité dont de nombreux chômeurs ou employés voudraient profiter.
Ce changement peut susciter pourtant des craintes, car le statut de salarié vous assure la paie de chaque fin de mois, alors qu’avec le statut d’autoentrepreneur, c’est vous qui allez chercher vos clients et qui créez votre salaire.
Auto-entrepreneur : des démarches administratives simples, mais incontournables
Les démarches administratives sont aujourd’hui simplifiées et la création s’en trouve facilitée. Inutile de se rendre dans plusieurs administrations, d’attendre un rendez-vous et de devoir fournir des documents qui retardent le début de la création. Les démarches peuvent s’effectuer en ligne et vous pouvez même vous faire aider par exemple sur le site : pole-autoentrepreneur.com pour vos déclarations auprès de toutes les instances administratives sociales et fiscales (URSSAF, Trésor Public, RSI ou CIPAV, INSEE). Cette simplification permet à la personne qui démarre son activité de ne plus perdre de temps.
Devenir auto-entrepreneur ne rencontre plus les obligations anciennes qui empêchaient de se lancer avec ce statut, que ce soit :
- à titre principal pour un chômeur qui veut sortir de la spirale du chômage et de la précarité,
- à titre complémentaire pour un salarié du secteur privé ou un fonctionnaire, qui souhaite développer une activité annexe en complément de son salaire,
- à titre complémentaire pour un retraité, en complément de sa retraite,
- ou encore pour un étudiant qui souhaite créer sa première activité en même temps que ses études, afin d’être opérationnel dès la fin de son cursus.
De plus, lors de ces démarches, l’autoentrepreneur peut être accompagné. Vous pouvez parfois, en tant que salarié, bénéficier de la possibilité de créer votre entreprise avec le soutien de votre entreprise en respectant certaines conditions. Alors, pourquoi ne pas se lancer ?
Les simplifications fiscales à bien cerner
Le paiement des cotisations sociales a été simplifié, ainsi que le mode de calcul des cotisations sociales et de l’impact sur le revenu. Elles sont proportionnelles au chiffre d’affaires trimestriel. Cependant, le statut fiscal de la micro entreprise limite le chiffre d’affaires avec des plafonds, depuis le 1 janvier 2018 à :
- 70 000 euro (soit environ 5 833 euro/mois) pour les prestations de services.
- 170 000 euro (soit environ 14 166 euro /mois) pour la vente, l’hôtellerie et la restauration.
Cela permet la création d’un réel complément de revenus, voire d’un véritable salaire.
L’autoentrepreneur (micro entrepreneur) ne paye les charges sociales (RSI) que sur le chiffre d’affaires trimestriel passé et donc effectivement réalisé. Ce système permet à ses affiliés de ne pas avoir à supporter des charges calculées sur les résultats de l’année précédente à un moment où la trésorerie de l’entreprise n’est pas encore stable.
Il bénéficie ainsi du régime microsocial simplifié, du régime micro fiscal (acquittement des cotisations sociales par un prélèvement libératoire calculé sur la base d’un pourcentage du chiffre d’affaires encaissé), d’une exonération temporaire de la cotisation foncière des entreprises, d’une exonération ou d’une franchise de TVA du fait de son activité. L’inscription au registre du commerce et des sociétés ou au répertoire des métiers est obligatoire pour les activités artisanales et commerciales, mais pas pour les professions libérales.
Se retrouver dans le labyrinthe financier demande un accompagnement dont il est difficile de se dispenser.
Micro-entreprise : des avantages à prendre en compte
Les avantages à lancer sa micro entreprise sont là et le statut est plébiscité. Être autoentrepreneur, c’est en quelque sorte diriger sa vie et ne plus dépendre d’un système contraignant. Vous pouvez utiliser toutes vos compétences alors qu’usuellement, elles sont liées à la fonction que l’on occupe dans l’entreprise. L’auto-entrepreneur, véritable chef d’orchestre de sa vie, va pouvoir non seulement utiliser toutes ses capacités, mais va aussi devoir en acquérir d’autres pour mener son entreprise à la réussite.
Il faut bien le constater : si les démarches en rebutaient plus d’un, vous devez avant tout vous former en tant que dirigeant et il vous faudra bien vous informer sur les différentes fonctions que vous allez occuper, notamment si vous souhaitez développer davantage votre entreprise. Vous avez l’opportunité de toucher à tout, de vous spécialiser dans ce qui vous intéresse et de prendre enfin vous-même les décisions. La liberté est l’une des premières raisons qui incitent à opter pour ce statut.
Reste que l’auto-entrepreneuriat est souvent considéré comme une étape pour créer son entreprise et tester son idée, même si certains se plaisent dans ce statut et ne souhaitent jamais le faire évoluer en entreprise. Ce statut juridique vous permet également de séparer votre patrimoine personnel de votre patrimoine professionnel. Vous pouvez aujourd’hui limiter vos risques, car il a subi des évolutions qui n’ont été que dans le sens de l’amélioration du statut en termes de sécurité. La France a besoin d’entrepreneurs et les différentes lois ont été dans ce sens.
L’accompagnement, une opportunité pour réussir
C’est mettre tous les atouts de son côté et profiter des accompagnements à sa disposition qui permettent de rendre une entreprise pérenne. Vous allez vous lancer dans une aventure qui pourra durer des années. L’accompagnement a pour caractéristique de bien cerner vos points faibles et vos points forts et à vous conduire à ne jamais laisser un aspect du travail de côté sous prétexte que vous êtes moins compétent dans un domaine.
Par exemple l’étude de marché est indispensable et l’accompagnement vous montre comment en réaliser une à moindres frais. Le produit ou le service doit avoir un argumentaire qui vous permet de convaincre les clients, et l’accompagnement vous aide à le préparer. Quant à tout ce qui relève de la trésorerie, l’accompagnement vous soutient pour chercher des aides, vous présenter à la banque pour obtenir les fonds nécessaires, mais aussi auprès des investisseurs.
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