Les sondages et baromètres concernant le recrutement des jeunes diplômés mettent en exergue qu’ils sont friands des valeurs avant tout. Ils savent que travailler dans une entreprise où il fait bon évoluer est un facteur d’équilibre personnel. Conscients par les nombreux articles sur l’impact du burn out, ils font attention aux classements qui leur servent d’indicateurs et ils peuvent aussi être influencés par les buzz qui donnent une image contraire à celle présentée par certaines entreprises qui font qu’ils leur tournent le dos.
Qu’ils soient issus de filières universitaires prisées (sciences, nouvelles technologies, informatique, mathématiques…) ou de grandes écoles de commerce et d’ingénieurs, les jeunes diplômés attirent la convoitise des entreprises. Mais les entreprises françaises n’ont pas les mêmes moyens que leurs homologues américaines par exemple. Alors nos entreprises hexagonales doivent rivaliser d’imagination pour attirer ces jeunes diplômés de l’école de l’excellence à la française. Mode de management adapté, responsabilités accrues au sein de l’entreprise…Les entrepreneurs français tentent par tous les moyens de séduire les jeunes talents. Comment faire pour attirer les jeunes diplômés dans son entreprise ?
A l’école de l’excellence
Écoles d’ingénieurs, juristes d’entreprises, recherche scientifique, grandes écoles de commerce…Chaque année, de nouveaux diplômés de haut niveau sont lancés sur le marché du travail. Les entreprises françaises (et étrangères) jettent leurs dévolus sur ces jeunes qui ont été formés à l’école de l’excellence française. Issus des grandes écoles ou détenteurs de diplômes du 3è cycle universitaire, ces tout nouveaux diplômés ont des CV attractifs pour intégrer le milieu de l’entreprise. Pourtant, faute de moyens suffisants et en rapport avec les grandes compétences de ces jeunes, les entreprises françaises laissent ces talents répondre favorablement aux sirènes de l’étranger. Les jeunes diplômés font souvent de par leurs obligations dans leurs cursus d’étude un séjour de plusieurs mois dans un pays étranger et ils abolissent ainsi les barrières de la peur d’y habiter. Ainsi, les entrepreneurs français doivent se montrer ingénieux pour éviter, ou au moins freiner, l’exode massif à l’étranger de tous ces jeunes diplômés.
Augmenter les moyens mis à disposition des jeunes diplômés
Le jeune diplômé français cherche d’abord à évaluer la valeur marchande de ses hautes compétences sur le marché du travail. Les entreprises françaises manquent cruellement de moyens pour attirer ces jeunes frais émoulus des grandes écoles. Les rémunérations proposées aux jeunes diplômés pour évoluer au sein d’une entreprise française sont très inférieures à ce qui se pratique à l’étranger, aux États-Unis particulièrement. Il n’y a donc pas de moyen plus efficace que de proposer un salaire qui peut, au moins, faire hésiter le jeune. Si un chef d’entreprise veut tel jeune diplômé à tel poste dans son entreprise, il doit démontrer sa détermination en offrant un salaire en rapport avec le cursus du jeune. Au contraire, si l’écart reste trop grand par rapport aux propositions de la concurrence étrangère, le jeune diplômé, très souvent, choisira l’exil professionnel à l’étranger. Pour exemple, le salaire moyen d’un ingénieur débutant, en France, est environ de 3000 euros bruts mensuels alors que, pour les mêmes compétences, le salaire d’un ingénieur débutant à l’étranger peut varier du simple au double ! Ainsi, et sans mettre en péril l’équilibre de son entreprise, un dirigeant français doit faire un effort financier conséquent pour espérer séduire un jeune qui apportera alors le bénéfice de ses grandes connaissances à l’entreprise.
Appliquer un mode de management adapté à la jeune génération
Le jeune diplômé de haut niveau aime évoluer dans un milieu stimulant intellectuellement. Il est aussi très regardant (concernant l’entreprise) sur la façon dont se réalise le management des salariés. De fait, le jeune talent apprécie qu’on lui attribue un champ de liberté assez vaste et ne supporte guère les managements à l’ancienne avec de grosses pressions de la part des supérieurs hiérarchiques. Un milieu professionnel stimulant avec beaucoup de liberté est donc un bon compromis qui séduit les jeunes diplômés. Le mode de management doit donc être souple et moderne, privilégiant la communication et le dialogue. Ne pas abuser de l’autorité ne signifie pas qu’on attend moins de résultats d’un jeune salarié. Il s’agit au contraire d’accorder de la confiance au jeune diplômé qui va alors ressentir l’atmosphère professionnelle comme saine et épanouissante. C’est donc une forme de management bien pensée pour séduire les jeunes diplômés qui doit être mise en place.
Attribuer rapidement des responsabilités à un jeune diplômé au sein de l’entreprise
Pour attirer les jeunes diplômés, il faut montrer à ces derniers que l’entreprise a besoin d’eux et compte sur eux pour se développer. Un jeune qui a réussi de brillantes études attend de ses futurs employeurs qu’ils reconnaissent son potentiel et qu’ils vont compter sur lui et ses grandes compétences. Il est très valorisant pour un jeune diplômé de se sentir « désiré » et déjà important pour l’entreprise dans laquelle il va évoluer. Le chef d’entreprise devra alors démontrer au jeune diplômé que sans les compétences de ce dernier, l’entreprise aura beaucoup moins d’atouts pour se développer. Le dirigeant d’entreprise doit donc expliquer au jeune que celui-ci est un maillon essentiel pour l’entreprise et qu’il fait partie du projet global de développement de celle-ci.
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