Bien que mise en exploitation depuis le 30 mai 2023, les travaux du nouveau terminal céréalier du Port autonome d’Abidjan (PAA) n’ont pas encore connu de finition à 100%. Pour le parachèvement total de cette infrastructure hautement stratégique qui confère au PAA, la place de premier port céréalier du golfe de Guinée, l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA), le bailleur désigné, a décidé d’octroyer un financement additionnel à hauteur de 10 milliards FCFA (15,2 millions d’euros).
La signature de cet accord de financement sous forme de prêt a eu lieu ce 20 mars à Abidjan, entre Wakabayashi Motoharu, représentant-résident de la JICA en Côte d’Ivoire, et Adama Coulibaly, ministre ivoirien en charge des Finances et du Budget.
‘’Le prêt que nous signons aujourd’hui, porte sur environ 10 milliards FCFA. Ces ressources vont servir à parachever les travaux et permettre que le port céréalier puisse être opérationnel et fonctionner de la façon la plus optimale possible”, a déclaré Adama Coulibaly, dans une note gouvernementale publiée ce 20 mars.
Il a également fait remarquer que le port céréalier d’Abidjan est ‘’une structure essentielle pour la Côte d’Ivoire”, car les biens vont y arriver, afin de permettre aux populations de bénéficier de tout ce qui y transitera. Dans les faits, ce prêt supplémentaire devrait permettre ‘’de peaufiner les travaux de dragage, faire les finitions et doter le port d’une belle tour administrative qui contribuera à une meilleure exploitation du quai céréalier”. Lancé en janvier 2020 pour un coût d’investissement global de 70 milliards FCFA, soit environ 114,5 millions de dollars, financé par la JICA, la réalisation du nouveau terminal céréalier du PAA s’inscrivait dans le cadre du renforcement des capacités de la plateforme portuaire de la capitale économique ivoirienne. Il vise en effet à accroître significativement la capacité d’importation de céréales en vrac, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire du pays, mais également des Etats de l’hinterland, à savoir le Burkina, le Mali et le Niger, réunis désormais au sein de l’AES, Alliance des Etats du sahel.
En outre, la réalisation de l’infrastructure a pour objectif de favoriser le positionnement du PAA comme un hub de référence sur la façade maritime Atlantique du continent africain. Il devrait à terme permettre de créer plus de 500 emplois directs et indirects.
Soulignons que le terminal est bâti sur 9,5 hectares de terre-plein et totalise 965 mètres de linéaire. Il peut accueillir de plus grands navires transportant jusqu’à 50 000 tonnes de céréales en vrac.
Source : Sika finance