A la une
Ne pas transmettre votre peur dans l’entreprise

En pleine période de crise sanitaire, il n’est pas rare que le chef d’entreprise éprouve, lui aussi, un sentiment de peur et d’inquiétude. Cela peut concerner autant les perspectives de l’entreprise qui peut voir son carnet de commandes se réduire à une peau de chagrin que pour la santé de ses employés qui ne peuvent aujourd’hui que dans de très rares cas disposer de masques. La peur pouvant être rapidement communicative, il faut cependant qu’il reste maître de ses émotions et analyser la situation avec objectivité. 

Comprenez que la peur est légitime

Vous avez peur pour votre santé ainsi que celle de vos salariés ? C’est normal ! C’est plutôt l’inverse qui serait bizarre. Prenez en compte que ce sentiment est tout à fait légitime car vous n’êtes pas dans votre zone de confort. La visibilité est mauvaise et il est facile à comprendre que vous éprouviez ce sentiment. La question n’est donc pas de savoir si vous avez peur ou non, c’est plutôt de savoir comment vous allez la maitriser pour qu’elle ne se transforme pas en fébrilité inutile. Affronter ses peurs est loin d’être une tâche aisée mais y faire face en rationnalisant le maximum possible vous permettra d’aller de l’avant pour vous et pour les autres. Votre rôle est de faire en sorte de surmonter cette émotion destructrice pour avancer et de montrer le cap avec détermination.

Rationalisez l’impact de l’épidémie  

L’effet de panique se répand sans contrôle notamment quand le collectif est autant impacté. Tout d’abord, n’oubliez pas d’appliquer pour les salariés qui travaillent les conseils de l’OMS et notamment les gestes barrières comme se laver les mains très régulièrement, tousser dans son coude, éviter de se serrer la main ou de faire des embrassades, utiliser des mouchoirs neufs ou encore garder une distance. Et donc de faire en sorte de protéger vos salariés en imposant des distances et en changeant de place les postes. Une fois toutes les mesures prises, n’oubliez pas d’analyser le risque réel. Faites preuve de prudence. Il s’agit avant de vous rappeler que la majorité des personnes infectées ne présentent pas ou peu de symptômes. Ceci étant vrai pour +85% des cas. Ensuite, il faut vous rappeler que le virus n’atteint mortellement principalement que les personnes les plus âgées (à partir e 75 ans) et qui normalement ne font pas partie de votre personnel. Il existe bien sur des exceptions comme pour la grippe mais la plupart des personnes guérissent et la mortalité n’a touché en Chine que 2% des personnes et nous croisons les doigts pour que ce chiffre n’augmente pas.

Visualisez le cap avant tout 

Pour éviter de se figer sur une émotion de peur et de rentrer dans l’irrationnel, commencez par avoir la démarche inverse et de vous fixer des objectifs. Il s’agit une fois les objectifs fixés d’en décliner les moyens et les différentes étapes. Plus vous serez concentré sur vos différentes tâches, plus vous aurez tendance à ne pas penser à votre peur du lendemain. Il ne s’agit pas de ne pas prendre en compte les différents éléments mais d’éviter de rester focalisé sur la peur d’un avenir sombre. Cela ne vous apportera rien de ruminer toute la journée sur votre peur du lendemain alors autant agir tant que faire se peut ! Mettez-vous à l’action avant tout. Procéder de la même manière avec vos équipes. Le chemin sera peut-être là mais tant que vous avez un objectif il est plus facile de ne pas penser à sa peur.

Rassurez tant que possible

Votre rôle est avant tout de rassurer vos équipes et de faire en sorte qu’elle soit le mieux protéger possible. Qu’on parle en termes de business futur ou de possibilité d’infection, vous devez tout mettre en œuvre pour protéger au maximum vos salariés en envisageant les mesures les plus protectrices possibles. N’hésitez pas à rassurer vos équipes et à bien vérifier que vous avez envisagé toutes les possibilités et toutes les solutions possibles pour minimiser le risque et la récession qui se profilerait éventuellement. Si vous ressentez, par exemple, qu’un danger peut exister pour vos salariés ou que votre activité deviendra insuffisante, n’hésitez pas à les mettre en chômage partiel. Certaines personnes auront besoin d’être rassurées. Vous pouvez rationaliser l’épidémie comme nous l’avons montrée plus haut.

Participez à l’intérêt général 

Cela peut paraître contradictoire mais si votre entreprise fournit par exemple directement ou indirectement des structures sanitaires, il se peut que le mal engendré par une cessation d’activité soit pire que le mal produit par l’épidémie. L’arrêt de votre activité pourrait ainsi mettre ces structures dans une situation plus que délicate. Si, par exemple, demain les transporteurs cessaient leur livraison, il n’y a qu’à imaginer les conséquences catastrophiques pour comprendre que le mal serait bien pire que le mal actuel. Il faut donc voir si l’intérêt que vous servez n’est pas supérieur. Même dans le cas où vous ne verriez pas le rapport entre votre activité et celle des hôpitaux et de l’approvisionnement par exemple, il faut comprendre que toute l’économie est profondément liée et que l’arrêt de votre activité peut générer l’arrêt d’une autre entreprise qui, elle, a un impact sur ces différents secteurs prioritaires. Certaines entreprises ne peuvent tourner que parce qu’elles ont plusieurs activités par exemple et arrêter la vôtre pourrait engendrer l’arrêt de leur production. N’hésitez pas à vous rappeler que ce que vous faites est utile à d’autres, au moins pour l’économie globale.

Apportez de la chaleur humaine

Votre attitude vous permet d’engranger de la sérénité, ce n’est pas en vous laissant dominer par vos émotions que vous allez faire avancer les choses. De toute manière, la situation est telle qu’elle est donc autant la prendre avec calme. La sagesse communicative donc autant que vous soyez positif. Plus vous dégagerez d’ondes en ce sens, plus vous aurez tendance à réussir alors autant mettre toutes les chances de votre côté et vous assurer que vous soyez peut-être le rayon de soleil qui illuminera la journée de vos collaborateurs.

dynamique-mag.com

Ne pas transmettre votre peur dans l’entreprise
Étiqueté avec :        

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *