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Interview avec le Président fondateur Ladji Karamoko ‘’ Le CHAMCI s’est installé dans la communauté comme une association crédible et sérieuse’’

En terre sainte à Mina dans les années 2000, sur propositions des guides religieux, le père fondateur Ladji Karamoko décide de créer, un Club au service de la communauté et de la société dénommé le Club des Hommes d’Affaires en Côte d’Ivoire (CHAMCI). Après avoir observé avec sagesse le passage de plusieurs présidents à la tête du Club, le père fondateur, Ladji Karamoko nous livre ses impressions sur la gestion de la structure.

Monsieur le père fondateur, pouvez-vous nous faire la genèse du CHAMCI ? Comment cette association qui fait aujourd’hui notre fierté a été créé ?

C’est au début des années 2000 que l’idée d’une association d’hommes affaires musulmans a germé. Ce sont mes jeunes frères Vadico Fofana et Daouda Touré qui, les premiers, sont venus m’en parler. J’ai trouvé l’idée très bonne et je les ai vraiment encourager à poursuivre et à élargir les réflexions. J’ai également consulté le Cheick Aïma Boubacar Fofana, l’imam Koudouss et quelques autres qui ont tous donné leurs bénédictions. Quelques temps plus tard, alors que nous étions à Mina pendant le grand pèlerinage, le Cheick Aïma Boubacar Fofana et l’imam Koudouss m’ont interpellé sur la suite que nous avions donné à notre projet. C’est ainsi que sous mon impulsion, mes jeunes frères vadico et Daouda Touré auxquels s’était joint Ousmane Doukouré ont constitué une équipe compétente et engagée, qui nous a permis d’avancer rapidement. Le nom de l’association à savoir Club des Hommes d’Affaires Musulmans en Côte d’Ivoire (CHAMCI) s’est imposé très rapidement, car il décriait simplement ce que nous voulions faire. En outre, la translitération de CHAMCI qui veut dire « Soleil » en Arabe nous a séduits. Nous avons lancé officiellement le CHAMCI en 2002 et le frère Bah Karamoko a été désigné comme premier président. Depuis lors, je peux vous dire que l’enthousiasme que nous avions constaté chez les cadres au début s’est poursuivi et s’est même amplifié.

Les cadres musulmans se sont massivement engagés pour le CHAMCI et c’est ce qui explique le succès de notre association. C’est le lieu pour moi de remercier tous ceux qui ont contribué à ce chantier et ont permis un bon résultat. Je remercie en particulier les membres du comité des sages qui nous ont gratifié de leur grande expérience. Leurs commentaires et observations ont été très utiles pour la finalisation des textes de l’association. Je voudrais également citer le Cheick Aïma Boubacar Fofana et l’imam Koudouss qui ne sont plus là aujourd’hui et qui, pour nous, sont les pères spirituels du CHAMCI. Qu’ils reposent en paix et qu’Allah les agrée dans son Paradis.

Monsieur le Président fondateur, quel regard portez-vous sur le Chamci après plus d’une décennie d’existence ? Quelle appréciation faites-vous du bilan du Chamci ?

Après plus d’une décennie d’existence, je dois dire que c’est un sentiment de fierté que nous avons. Grâce à l’aide d’Allah, nous avons pu mettre en place un cadre ou les hommes d’affaires musulmans peuvent se réunir pour la voie d’Allah.

Nous montrons ainsi qu’il est possible d’être un homme d’affaire prospère tout en suivant les préceptes de notre religion. Grâce à l’aide d’Allah, nous menons également des actions caritatives qui nous permettent de contribuer à l’amélioration des conditions de vies des populations et cela sans tenir compte de leur appartenance religieuse. Nous avons ainsi apporté notre appui au service de néphrologies du CHU de Treichville, aux enfants malades de la drépanocytose du CHU de Bouaké et aux enfants malades du cancer du CHU de Treichville. On peut donc dire que le bilan de nos actions est largement positif.

Grâce aux concours de tous et à l’aide d’Allah, le CHAMCI s’est installé dans la communauté comme une association crédible et sérieuse, qui compte et dont les actions sont saluées par toute la communauté et au-delà. Nous remercions Allah pour toutes ses grâces qui nous encouragent fortement à continuer et à aller de l’avant. Nous prions pour qu’Allah continu de nous soutenir et de nous guider dans cette tâche exaltante.

Comment avez- vous géré le Chamci durant la crise du COID-19 ?

La crise a impacté toute la Côte d’Ivoire et notamment le fonctionnement des associations. Au CHAMCI nous avons respecté scrupuleusement les mots d’ordres des autorités sanitaires. Nous avons ainsi réduit les réunions en présentiel et évité de nous rencontrer quand ce n’était pas nécessaire. Au niveau caritatif, nous avons apporté un appui aux service d’urgence du CHU de Treichville.

Depuis 2016, le président Doumbia n’a pas encore fait de bilan encore moins l’assemblée générale. Que pouvez- vous dire de cela ?

Le retard constaté dans le renouvellement des instances du CHAMCI n’est pas le fait d’une personne en particulier. Comme je le disais tantôt, la pandémie du covid-19 a fortement perturbé le fonctionnement des associations. C’est ce qui explique que nous n’ayons pas pu organiser d’assemblée générale comme le prévoit les textes de notre association.

Toutefois, cela vient d’être fait en 2022. Une assemblée générale a été organisée et un nouveau président à été désigné en la personne du frère Sanoussi Touré.

‘’ Le Club house’’ du CHAMCI auquel vous tenez beaucoup n’a pas encore vu le jour, quelles sont les raisons ?

La construction de notre siège est un objectif prioritaire pour nous, car nous pensons qu’une association de l’envergure du CHAMCI doit avoir un lieu qui l’identifie et permet de le pérenniser. Le projet a pris du retard en raison de la pandémie mais nous y travaillons ardemment. D’ailleurs cela fait partie de la feuille de route du nouveau bureau qui a été mis en place et je pense que très rapidement, vous verrez des évolutions à ce niveau.

Qu’est-ce qui explique votre engagement pour les activités islamiques quand on sait que vous avez construits des mosquées, de même que des écoles musulmanes ?

C’est la foi qui explique mon engagement pour l’Islam. La foi et la religion islamique sont profondément ancrées dans l’histoire de ma famille, les Karamoko de Mankono, dans mon éducation personnelle et dans l’expérience de ma vie. C’est donc naturel et normal pour moi de remercier et de louer Allah pour tout ce qu’il m’a donné. Comment le faire mieux qu’en construisant des mosquées et des écoles qui, bien après nous, continuerons d’être utiles à toute la communauté. C’est également un précepte de notre prophète (psl) de construire des mosquées et des écoles qui subsisteront après nous et continuerons de nous apporter des bénédictions dans l’au-delà

Quels messages avez-vous pour la jeunesse, pour votre famille et tous les musulmans ?

Je voudrais dire à tous qu’il faut garder la foi en toutes circonstances et se conformer aux valeurs islamiques que sont la patience, la persévérance et la tolérance. L’islam contient toutes les armes pour surmonter les difficultés de la vie actuelle et obtenir le bonheur ici-bas et le Paradis dans l’Au-delà. Mon seul conseil aux plus jeunes est donc de veiller constamment à être de bons musulmans et à se conformer aux préceptes de leur religion.

Quel a été le rôle de votre épouse dans l’accomplissement de vos actions communautaires ?

Mon épouse et moi avons plus de 57 ans de vie commune. Elle a eu un rôle déterminant dans tous ce que j’ai accompli. Elle est mon premier soutien et c’est elle qui a inspiré beaucoup de nos actions. C’est une parfaite épouse musulmane. Cela veut dire que la vie avec elle est facile car le Coran est sa boussole.

Quels sont vos vœux pour la nouvelle année 2023 ?

Mes meilleurs vœux vont à l’endroit des membres du CHAMCI et leurs familles, aux sponsors, à, tous les donateurs, au président de la République et son gouvernement et à toute la Côte d’Ivoire. Que la paix règne sur notre beau pays !

 

Source: CHAMCI NEWS

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