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Qui est Guillaume Cartier, nouveau stratège de l’expansion africaine de Nissan ?
Nissan a suspendu ses activités industrielles dans ses nombreuses usines à travers le monde, dont l’Afrique, au cœur de la crise du Covid-19. Cela n’a pas empêché Guillaume Cartier de prendre ses fonctions de président Afrique et Moyen-Orient le 1er avril. Ce manager aguerri et connaisseur des marchés africains jouera un rôle clé dans la stratégie d’après-crise du constructeur automobile japonais qui cherche récemment à se renforcer sur le Continent.

Guillaume Cartier occupe le fauteuil de président Afrique et Moyen-Orient de Nissan depuis mercredi 1er avril. Celui qui cumulera les fonctions de Senior vice-président du Groupe et responsable de l’unité commerciale mondiale de la filiale Datsun, pilotera la stratégie commerciale de Nissan à travers le Continent et en sera responsable de la performance. Cartier approfondira également la pénétration régionale de Nissan Intelligent Mobility (NIM), la plateforme technologique du groupe qui déploie sa vision pour l’automobile du futur.

Avec plus de 25 ans d’expérience dans l’automobile internationale, Guillaume Cartier est débarqué de chez Mitsubishi Motors où il chapeautait les ventes et le marketing à l’échelle mondiale, alors très investi sur les marchés africains notamment. Ce produit de l’Ecole supérieure des techniques aéronautiques et de construction automobile et d’Essec Business School signe ainsi son retour chez Nissan où il a passé près de 10 ans au début des années 2000 à divers postes de responsabilités.

« L’Afrique continue d’être importante pour Nissan »

Nissan est commercialement présent dans 19 pays d’Afrique du nord au sud, de l’est à l’ouest, dont certains représentent une présence industrielle. L’usine en alliance avec Renault au Maroc est la plus importante. L’été 2018, le constructeur automobile japonais annonçait un ambitieux plan de déploiement industriel de la marque Nissan. En Afrique du Sud où 53 400 véhicules ont été commercialisés en 2017, le groupe désormais mené par Makoto Uchida ambitionne de doubler sa part de marché actuellement de 10% à 26% en 2022. En Egypte, le constructeur entend multiplier par quatre sa production annuelle, pour passer à 100 000 véhicules. En outre, 160 millions de dollars d’investissement ont été annoncés en février 2019 pour la construction d’une usine à Oran, en Algérie. Dans la zone subsaharienne, Nissan prévoie de s’appuyer sur sa présence au Nigeria pour de déployer progressivement. Les contours du projet d’usine au Ghana devraient être précisés cette année 2020, un marché également lorgné par l’allemand Volkswagen.

« La région Afrique, Moyen-Orient et Inde continue d’être importante pour Nissan en termes de croissance à long terme et de parts de marché potentielles », a déclaré Ashwini Gupta, chef de l’exploitation mondiale de Nissan, estimant que la « riche expérience senior de cette partie du monde » qu’apporte Guillaume Cartier […] « sera essentielle pour continuer à faire avancer » le groupe dans la région.

Les équipementiers mondiaux regardent de près le marché africain ces dernières années, les prévisions de croissance des ventes automobiles étant prometteuses. Et alors le secteur est cloué par la crise du Covid-19, l’heure est aux réflexions stratégiques pour assurer un rebondissement sûr après la crise. Le nouveau sherpa de Nissan en Afrique compte capitaliser le « solide positionnement en termes de produits, services et empreinte industrielle » du groupe japonais.

afrique.latribune.fr

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