En Afrique, les pertes post-récolte constituent l’un des plus grands défis pour la production agricole. En Côte d’Ivoire, ce problème touche la majorité des denrées de base, des céréales aux légumes en passant par les tubercules.
En Côte d’Ivoire, le gouvernement, par l’intermédiaire de la société Ivoirienne de Technologie Tropicale (I2T), a conclu le 20 mars un accord de coopération avec un consortium canadien représenté par la firme québécoise O5 Technologies. Ce partenariat porte sur la mise en œuvre d’un programme destiné à limiter les pertes post-récolte dans le pays.
D’un coût total évalué à 240 millions de dollars canadiens (178 millions $), ce projet sera financé à hauteur de 60 % par la partie canadienne. L’initiative vise concrètement à concevoir et à mettre en place une solution intelligente et durable pour réduire les pertes dans les zones de productions agricoles.
« Ce projet prévoit l’implantation de plusieurs plateformes logistiques intelligentes de grande envergure, alimentées par des énergies renouvelables, dans des zones de production à identifier avec le gouvernement ivoirien, pour assurer la conservation de différents produits agricoles dans un environnement contrôlé », explique Mona Moudallal, Vice-présidente de O5 Technologies.
Selon la responsable, une étude de faisabilité est prévue du 1ᵉʳ mai au 3 septembre 2024. Elle devrait déboucher à terme sur la mise en œuvre de la phase 1 du projet dans la période du 15 janvier au 15 octobre 2025. D’après les autorités locales, environ 25 000 emplois sont prévus pour être créés au cours de cette première phase.
En Afrique, les pertes post-récolte concernent chaque année environ 37 % de la production agricole, occasionnant des pertes économiques qui se chiffrent à plus de 48 milliards $ dans leur ensemble, selon les dernières données de la FAO.
Source : Agence Ecofin