Portraits : ces Africaines qui font bouger les lignes

De grandes carrières, des parcours exemplaires, mais surtout un grand caractère… Elles incarnent aujourd’hui ces femmes qui repoussent les clichés et portent l’espoir d’un continent sur la voie du développement. Portraits

Folorunsho Alakija, de la mode au pétrole

Femme la plus riche du Nigeria avec une fortune personnelle qui dépasse le milliard de dollars, Folorunsho Alakija incarne encore aujourd’hui la réussite féminine dans les affaires sur le continent. Née dans une famille nombreuse – 52 frères et sœurs – Alakija est envoyée sur les bancs de l’école au pays de Galles alors qu’elle n’a que sept ans. Dans les années les 1980, elle lance la marque d’habillement Supreme Stitches. Parmi ses clientes, feue Maryam Maryam King, épouse de l’ancien président nigérian Babangida. La marque fait sensation et le passage d’Alakija par l’American College de Londres – section mode – y est pour beaucoup. En 1991, elle investit dans le secteur de l’édition et crée un groupe d’imprimerie, Digital Reality, dont les rotatives tournent encore aujourd’hui.

Mais le point culminant de sa carrière de femme d’affaires, c’est lorsqu’elle décide de se tourner vers le secteur des hydrocarbures. En 1993, au lendemain de la Guerre du Golfe dont le Nigeria était belligérant -500 hommes envoyés au front- la businesswoman acquiert l’OPL 216, un bloc pétrolier de 250 000 hectares dont personne ne voulait. En 2000, les réserves de ce dernier sont estimées à 1 milliard de barils. Aujourd’hui, le pétrole « coule toujours à flots » du bloc, devenu OML 127.

Nunu Ntshingila, la prodige de Soweto

Nunu Ntshingila est une femme du « cru » sud-africain. Née à Soweto, le plus célèbre des townships du pays, elle part au Swaziland – actuel Eswatini- intégrer l’université. Elle y étudie la politique et l’administration publique. Des spécialités qui devaient la destiner à rejoindre les rands du secteur public. Sauf qu’en 1993, elle est sélectionnée pour un MBA à la Morgan State University’s School of Business and Management (Baltimore aux Etats-Unis), où elle obtient son master en 1995. Fraîchement diplômée, elle rejoint le staff d’Ogilvy & Mather South Africa, une des plus grandes agences publicitaires du continent. Avec de la persévérance, un talent indéniable et portefeuille client important (office de tourisme sud-africain), elle y gravit les échelons jusqu’à en devenir CE0 en 2004. Au mois de septembre 2015, elle quitte Ogilvy and Mather et devient la responsable du premier bureau du groupe Facebook en Afrique. Aujourd’hui, elle est en charge de la phase expansion du groupe à travers le continent.

Ory Okolloh, l’avocate inébranlable

Ory Okolloh est une battante dans l’âme. Elle est sur tout les fronts lorsqu’il s’agit de sauvegarder les principes de bonne gouvernance. Née dans au Kenya à la fin des années 1970, Okolloh est une avocate, cyberactiviste et l’une des femmes les plus influentes du continent africain. Elle est diplômée en sciences politiques de l’université de Pittsburgh aux Etats-Unis. En 2005, elle décroche son diplôme en droit de la prestigieuse Harvard. C’est cette même année qu’elle donne la preuve de son engagement en tant que militante lorsqu’elle crée Mzalendo (patriote, en swahili), un site qui surveille les activités des parlementaires du pays.

En 2011, elle est nommée directrice de la stratégie de Google pour l’Afrique. Deux ans plus tard, elle prend la tête du département Investissements de la fondation Omidyar Network où elle participe à la démocratisation de l’accès à Internet sur le continent. En plus de son engagement militant, on lui compte aujourd’hui différents passages en tant que consultante chez le cabinet d’avocats Covington & Burling, la Commission nationale des droits de l’homme au Kenya, et la Banque mondiale.

Elsie S. Kanza, accélérer le développement du continent

Elsie S. Kanza est un pur produit des institutions de développement. Née de parents tanzaniens, Elsie Kanza a vu le jour et a grandi au Kenya. Entre 1997 et 2006, elle obtient une licence en administration des affaires internationales de l’United States International University – Africa ; une maîtrise en finance de l’University of Strathclyde au Royaume-Uni ; et une maîtrise en économie du développement du Center for Development Economics du Williams College aux États-Unis. Bradée de ces diplômes, elle occupera différents postes du secteur public tanzanien, notamment au sein des ministères des Finances et à la Banque centrale. Elle a été aussi assistante personnelle auprès Jakaya Mrisho Kikwete, président de la Tanzanie, responsable des Affaires économiques de 2006 à 2011.

Aujourd’hui à la tête de la zone Afrique du World Economic Forum, elle veille à multiplier les initiatives visant à accélérer le développement du continent, telle l’« African Strategic Infrastructure Initiative », le « Water Resources Group Partnership » et la « Responsible Mineral Development Initiative ».

Vera Songwe, l’économie avant tout

Classée en 2013 parmi les 20 jeunes femmes les plus puissantes d’Afrique (magazine Forbes), Vera Songwe a le parcours d’une combattante. Camerounaise et fille d’un médecin, elle entame sa scolarité au sein du Our Ladies of Lourdes College, un établissement secondaire pour filles exclusivement catholique dans la banlieue de Bamenda (département du Mezam, dans le nord-ouest). Elle poursuit ses études en économie mathématique du Center for Operation Research and Econometrics (CORE) de l’Université catholique de Louvain (UCL) en Belgique (doctorat). Sowenga est a également obtenu une maîtrise en droit et en économie et un diplôme d’études approfondies en sciences économiques et en sciences politiques de l’UCL. Licenciée en sciences économiques et sciences politiques de l’Université du Michigan, elle obtient un poste de professeur invité à l’université de Californie du Sud. En 1998, elle intègre la Banque mondiale au département Asie de l’Est- Pacifique. Elle passe par plusieurs postes au sein de l’institution de Bretton Woods avant de se voir nommée en 2016, à de nouvelles responsabilités au sein du département Afrique de l’Ouest et Afrique centrale de la Société financière internationale, le bras de la Banque mondiale, dédié au secteur privé.

Le 3 août 2017, Vera Songwe atterrit au poste de Secrétaire exécutive de la Commission économique pour l’Afrique (CEA). Dans ses bagages, « une longue expérience de la formulation de conseils stratégiques sur les questions de développement et un riche bilan de résultats concrets en termes de développement pour l’Afrique, ainsi qu’une vision stratégique claire et déterminée pour le continent ».

Bethlehem Tilahun Alemu, l’entrepreneure engagée

Avoir un esprit écolo est peut dire lorsqu’on évoque Bethlehem Tilahun Alemu. Née dans le quartier pauvre de Zenabwork (Adis-Abeba), cette fille d’un père électricien et d’une mère cuisinière sait déjà que son destin ne sera pas facile. Après des études en comptabilité à l’Unity University d’Addis Abeba, elle décroché son diplôme en 2004 et entame son premier travail en tant que comptable dans différentes structures de textile et cuir et qu’elle abandonnera bien plus tôt qu’elle en le pensait. A 25 ans, Bethlehem Tilahun Alemu lance son projet de conception de de chaussures à base de pneus usagés, « afin de travailler avec une matière première bon marché et dans le but d’exploiter les capacités artisanales des habitants pauvres de son quartier ». La marque SoleRebels est née. Investissement initial 5 000 dollars, avec cinq salariés dans l’atelier de la jeune pousse. Dès 2010, le succès de la marque est fulgurant et 2012, SoleRebels dispose de magasins dans une vingtaine de pays.

afrique.latribune.fr

Reconnaissance faciale pour poissons

Nom de code Tidal ! Le laboratoire X d’Alphabet, la maison-mère de Google, teste un système de reconnaissance faciale pour les poissons. Officiellement dédié à la protection des océans, ce dispositif de cybersurveillance des milieux sous-marins servirait plus concrètement à contrôler la santé des poissons dans les fermes d’aquaculture.

« Comment ça, il n’est pas frais, mon poisson ? » Cette phrase culte tirée des albums d’Astérix réalisés par Albert Uderzo et René Goscinny, décrie toujours la même situation : un simple regard de travers sur l’étalage du poissonnier Ordralfabétix suffit à déclencher une bagarre générale dans le village Gaulois.

Mais ces querelles n’auront peut-être bientôt plus de raison d’être, quand la pollution et le réchauffement des eaux océaniques auront condamné, à plus ou moins brève échéance, les générations futures à se contenter de menu fretin. Protéger la biodiversité des ravages de la pollution et de la pêche intensive est le nouvel objectif que s’est donné le laboratoire X d’Alphabet, qui est, pour mémoire, le nom de la maison-mère de Google.

Les chercheurs du géant du numérique américain ont mis au point un système d’intelligence artificielle pour surveiller la santé des poissons, mollusques, coquillages et autres crustacés. « Ils présentent une faible empreinte carbone par rapport aux autres sources de protéines animales et jouent un rôle essentiel dans l’alimentation pour 3 milliards de personnes aujourd’hui » explique le laboratoire de la firme de Mountain View.

Le programme qui s’intitule Tidal développe des technologies de cybersurveillances adaptées aux environnements sous-marins. Les appareils électroniques du dispositif seraient capables de résister à l’eau salée et aux pressions des grands fonds. Les chercheurs ont développé leurs propres caméras sous-marines et des capteurs environnementaux pour analyser le comportement des poissons dans leur milieu naturel. Ces informations seront ensuite analysées par un logiciel de reconnaissance visuelle, l’algorithme détecte dans les images vidéos les signes précurseurs des maladies qui menacent les poissons.

La rapidité du système permet de capter le comportement de chaque animal tout au long de son développement. La première ambition des chercheurs est d’aider les pisciculteurs à gérer leurs exploitations ; rappelons que l’aquaculture représente la moitié de la production mondiale, soit 90 millions de tonnes de poissons par an, qui se retrouvent dans nos assiettes. Cette reconnaissance faciale serait déployée dans les océans pour canaliser les effets de la surpêche, mais reste à savoir quand ?

Pour l’instant, cette technologie façon « Big Brother des mers » se contente de barboter dans une piscine qui a été spécialement aménagée dans les bureaux du laboratoire X de la Silicon Valley.

Vous avez des questions ou des suggestions, vous pouvez nous écrire à nouvelles.technologies@rfi.fr

RFI

La filière cacao en Côte d’Ivoire dans la tourmente

Les transformateurs et exportateurs de cacao ivoiriens membres du GNI (Groupement des négociants ivoiriens) tirent la sonnette d’alarme depuis fin février. Ne pouvant rivaliser avec les compagnies multinationales dans l’achat de fèves de cacao, ils affirment être menacés de faillites. Des négociations sont en cours. 

Aujourd’hui en Côte d’Ivoire, 50% du cacao produit est certifié durable, c’est-à-dire que sa production répond à des normes sociales et environnementales. Ce cacao certifié, vendu plus cher que le cacao ordinaire, est acheté en quasi-totalité par les multinationales implantées en Côte d’Ivoire, comme Barry-Callebaut, Olam ou Cargill, grâce à des primes allouées à cet effet par les grands chocolatiers tels que Lindt, Mondelez, Ferrero ou Nestlé. La quasi-totalité de ces primes sont d’ailleurs versées à ces multinationales qui les répercutent aux intermédiaires, mais elles n’atteignent pas les producteurs.

À ce problème s’en ajoute un autre pour les entreprises ivoiriennes. « Il est impossible pour un transformateur ou exportateur, quel qu’il soit, ivoirien ou international, d’acheter du cacao non certifié, s’il ne dispose pas de primes de cacao certifié « durable », car tous les intermédiaires imposent pour livrer du cacao ordinaire qu’on leur achète aussi du cacao certifié », explique Constance Kouamé, secrétaire générale du GNI (Groupement des négociants ivoiriens).

Si rien ne change, les opérateurs ivoiriens seront donc dans l’impossibilité d’honorer leurs contrats d’exportation de cacao non certifié. Des discussions se sont donc ouvertes entre le GNI, le GEPEX, qui représente les exportateurs internationaux, et le Conseil Café Cacao (CCC).

Pour le moment, le CCC fait appliquer une règle de la réforme adoptée en 2012 et qui prévoit que les entreprises qui ont acheté trop de stock par rapport à leurs contrats d’exportation revendent le surplus aux autres afin que ces derniers puissent honorer leurs propres contrats. Le GNI demande « l’attribution annuelle aux transformateurs et exportateurs ivoiriens de 20% des volumes de cacao certifié durable, soit 200 000 tonnes par an sur le million de tonnes annuel de cacao certifié durable ».

Interrogé par Reuters, le GEPEX affirme ne pas refuser de revendre le surplus aux autres exportateurs, mais demande aussi de son côté au CCC des contrats d’exportation additionnels.

Autre gros problème pour les négociants ivoiriens : ces multinationales qui sont les concurrentes des sociétés ivoiriennes sont aussi leurs clientes. Les chocolatiers n’ont en effet aucune relation directe avec les sociétés ivoiriennes et sous-traitent tous leurs achats en Afrique aux multinationales. Une situation que les négociants ivoiriens souhaiteraient voir changer. En attendant, les discussions continuent.

RFI

Coronavirus: la CAF «pas extrêmement inquiète mais vigilante»

Les instances de la Confédération africaine de football (CAF) « ne sont pas extrêmement inquiètes mais restent vigilantes » au sujet du Coronavirus, indique la CAF, ce 6 mars 2020, alors qu’un premier cas a été recensé au Cameroun, futur pays hôte du CHAN 2020. « Si la situation l’impose, en accord avec les pays concernés, d’éventuels huis-clos, reports ou même annulations pourraient être envisagés », ajoute la CAF. 

La Confédération africaine de football (CAF) est sortie de son silence concernant l’épidémie de Coronavirus qui touche désormais neuf pays du continent : Afrique du Sud, Algérie, Cameroun, Égypte, Maroc, Nigeria, Sénégal, Tunisie et Togo. L’annonce d’un premier cas sur le sol camerounais, ce 6 mars 2020, n’est peut-être pas étrangère à la prise de parole de la CAF, même si sa commission médicale planchait activement sur le problème, ces derniers jours.

Le Cameroun doit en effet accueillir le Championnat d’Afrique des nations (CHAN 2020) du 4 au 25 avril. Pour l’heure, parmi les 16 équipes participantes, seules les sélections camerounaise, marocaine et togolaise sont concernées par le COVID-19. Mais la CAF préfère ne pas minorer le problème.

« Les instances de la CAF ne sont pas extrêmement inquiètes mais restent vigilantes en ce qui concerne les matches et tournois futurs tels les matches de la Champions League, la Coupe de la Confédération et le tournoi final du CHAN, indique un communiqué. Une cellule a été mis en place, sous l’autorité du Président de la CAF comprenant les experts de divers domaines concernés,  médical en particulier qui sont responsables par essence de la santé des acteurs du jeu et des membres de la famille du football africain ».

« D’éventuels huis-clos, reports ou même annulations »

Dans cet ordre d’idée, « si la situation l’impose, en accord avec les pays concernés, d’éventuels huis-clos, reports ou même annulations pourraient être envisagés », souligne l’instance basée au Caire.

Certains pays ont pris les devants, comme le Maroc, où toutes les rencontres de football se disputeront sans spectateurs, jusqu’à nouvel ordre. D’autres événements sportifs, comme le Tour cycliste du Maroc ou la Basketball Africa League ont souffert de la propagation du Coronavirus.

RFI

Entreprendre avec son conjoint : une fausse bonne idée

Si les avantages à entreprendre avec son conjoint sont évidents et que de nombreuses associations se passent parfaitement bien, un équilibre demeure souvent à trouver avant de prendre la décision de se lancer ensemble et les conséquences à soupeser. Zoom sur les raisons qui pourraient vous pousser à remettre ce choix en question.

Vous allez passer énormément de temps ensemble

Si vous n’êtes pas du genre à vouloir voir votre conjoint tout le temps, c’est raté … au moins les premières années ! Entreprendre en couple implique de passer comme avec tout associé beaucoup de temps ensemble donc si vous êtes déjà plutôt chien et chat à la maison, autant vous dire qu’avoir son conjoint au bureau ne facilitera pas votre relation. Vous n’allez pas compter vos heures et vous allez vous retrouver dans des situations de stress que vous aurez tendance à vouloir reverser sur votre partenaire qui sera aussi dans la même situation. Il sera difficile de lui demander du soutien dehors de son travail car il risque lui-même d’être pris à 100% par l’entreprise et avec le même degré de fatigue que cela implique. Sauf si vous êtes un adepte du fait de passer tout votre temps ensemble ou que vous arriviez rapidement à dissocier vie activité personnelle et professionnelle, il va vous falloir vous aménager des temps personnels pour pouvoir respirer.

Quand cela va mal c’est pour les deux

Entreprendre seul pèse souvent sur le rythme de vie du couple et insère de l’instabilité au moins financière. C’est l’un des inconvénients de la création d’entreprise : plus d’assurance chômage dans la plupart des cas et salaire diminué. Dans le cas présent, les maux sont par deux. Pire, dans le cas où l’aventure se passerait mal, ce sont les deux membres du couple qui se retrouvent en difficultés. Une source de stress à prendre en compte quand on sait que tout ne se passe pas forcément comme on le veut. Entreprendre à deux, c’est aussi prendre le risque à deux donc autant mettre quelques garde-fous pour vous assurer qu’en cas de problèmes, vous ne vous retrouviez pas face à de grandes difficultés qui puissent mettre en danger (au moins financièrement) votre famille.

Car vous risquez de ramener vos problèmes à la maison

Ce n’est déjà pas facile de ne pas parler de son entreprise les premiers temps quand le conjoint n’est pas dans l’entreprise. Dans le cas d’un couple de conjoint, la passion dévore les deux membres et il se peut que rapidement les sujets de conversation au dîner ne tournent qu’autour de l’entreprise. Les moments de détente peuvent vite devenir des moments de travail et la capacité à décompresser peut fortement être affectée. Le mélange vie privée-vie personnelle peut vite prendre le pas. Vous bénéficiez de l’œil d’expert du conjoint à tout moment et il peut rapidement être tentant d’y faire appel dès que vous avez une problématique, ce qui peut représenter une bonne chose comme une mauvaise. Le déséquilibre dans le couple s’il existe au travail peut également se propager à la maison, attention !

Les disputes liées au travail peuvent vite arriver

Dans tous les cas, vous insérez de la vie professionnelle totalement dans votre vie privée. Inutile de vous dire qu’il est compliqué de gérer une situation conflictuelle liée par exemple à la non-atteinte des objectifs, au manque d’implication de votre conjoint ou pire encore au fait que vous ne soyez pas d’accord sur la stratégie. Si l’une des premières causes de mortalité des entreprises reste le conflit d’associé ce n’est pas pour rien. Imaginez-le mêlé avec votre vie de couple. Votre capacité à ne pas faire perdurer le conflit à la maison risque d’être mise à l’épreuve et il vous faudra rapidement résoudre vos conflits qui risquent sinon de se propager dans votre couple. Une situation généralement compliquée qui entraîne la spécialisation de chacun des associés avec des sphères de décision privilégiée. En cas de grave conflit, vous imaginez-vous devoir vous séparer dans l’expérience mais pas dans la vie personnelle ?

Les investisseurs peuvent le voir d’un mauvais œil

Si vous souhaitez faire appel à de l’investissement, cela peut être vu d’un mauvais œil. Vous mélangez vie personnelle et vie privée. Si ce profil peut être à l’inverse rassurant car la stabilité est souvent au rendez-vous et les équilibres trouvés notamment en cas de conflit, il peut à l’inverse effrayer certains investisseurs notamment pour les raisons précitées. Cependant, il vous faudra prendre en compte que l’entreprise dite familiale selon les dernières études aurait plus de chance de réussite. Un bon argument à faire valoir en sens inverse.

Vous perdez un œil objectif

Le conjoint représente une des premières personnes que l’on sollicite naturellement pour avoir un avis objectif (enfin presque) notamment lorsque l’on est trop émotionnellement affecté par une situation. Vous perdez naturellement cet œil objectif au profil d’un œil de connaisseur et d’expert qui jugera la situation au regard de l’ensemble des autres points qu’elle connaît. Cela peut se révéler un avantage mais également un inconvénient. Vous êtes désormais tous les deux du côté du chef d’entreprise et vous pouvez vite perdre de vue, le point du vue du salarié qui s’avère légèrement différent du vôtre. L’objectivité du conjoint est essentielle notamment si vous ne comprenez pas un salarié par exemple. Vous perdez par ailleurs des conseils qui peuvent émaner d’autres secteurs ou encore d’autres manières de faire d’entreprises et que vous pourriez mettre en place dans la vôtre.

Reste que chacun de ses problèmes peut à l’inverse renforcer le couple. L’équilibre peut devenir parfait notamment en cas de réussite avec une mission commune et la fierté d’être un couple qui a réussi ensemble autant dans la vie que dans le travail.

dynamique-mag.com

Import-Export : comment le coronavirus impacte le dynamisme des entreprises en Afrique

Expéditions difficiles de marchandises entre la Chine et le Continent, incertitudes sur le court et moyen terme, l’import-export africain retient son souffle au moment où l’épidémie du coronavirus s’accélère et menace de muter en pandémie. Décryptage.

« De nombreuses entreprises, surtout celles de la zone franche, ne sont pas livrées parce que les fournisseurs en Chine ne peuvent expédier les marchandises. Personnellement, tous mes tissus sont aujourd’hui bloqués en Chine », confie à La Tribune Afrique Laurent Tamegnon, président du Conseil national du patronat du Togo et PDG de Sanecom International, fournisseur d’équipements militaires, paramilitaires et administratifs avec comme références exclusives les forces armées du Togo, du Bénin, du Niger et du Burkina Faso.

Depuis dix ans, la Chine est indétrônable du rang de premier partenaire commercial de l’Afrique, avec des échanges qui ont atteint 208,7 milliards de dollars en 2019, en hausse de 2,2% en glissement annuel, selon Pékin. L’empire du Milieu est parti de très loin pour ainsi se retrouver au sommet, grâce notamment à ses prix défiants souvent toute concurrence et sa politique agressive sur le Continent. A seulement 2,8% en 2000, la Chine compte pour plus de 14% du commerce africain en 2018, selon un rapport de la Banque africaine d’Import-Export (Afreximbank).

Graphe commerce Chine Afrique

Les importateurs sur le qui-vive

Ce business Chine-Afrique qui se concrétise notamment par des centaines de flux mensuels de bateaux au départ comme l’arrivée des principaux ports du Continent suscite cependant quelques craintes, alors que l’épidémie du coronavirus prend une ampleur insoupçonnée. « Si l’épidémie persiste jusqu’en mars, la situation aura vraiment des conséquences néfastes », prévoit Laurent Tamegnon. D’autant que les entreprises de la sous-région ont déjà dû difficilement composer avec la fermeture des frontières nigérianes, laquelle a par exemple fait fondre de 41% le volume des ventes régionales de Dangote Cement.

De Chine, les entreprises africaines importent aussi bien des matériaux lourds (machines et équipements électriques et mécaniques, véhicules et pièces), que des denrées alimentaires, des produits pharmaceutiques et diverses marchandises. Au sein de la communauté des importateurs, la situation est beaucoup plus difficile pour ceux qui ne peuvent stocker en trop grande quantité et sur une longue période. « Ici, les entreprises qui ont constitué d’importants stocks en fin d’année 2019 ne se font pas encore beaucoup de souci. En revanche, les importateurs de médicaments par exemple rencontrent déjà quelques difficultés », nous explique Charif Kojok, directeur général adjoint de la Chambre de commerce libanaise en Côte d’Ivoire. Mais si l’épidémie perdure dans le temps, la situation pourrait devenir critique même pour les entreprises qui gèrent des stocks longs.

En Afrique centrale, on évoque les mêmes ruptures de stocks, des retards de bateaux, la « mise en quarantaine » de certains conteneurs, mais aussi l’arrêt de certains chantiers, notamment pour les entreprises importatrices de matériaux de construction. « Les effets de l’épidémie se font ressentir, d’une manière ou d’une autre. Certaines entreprises font état de techniciens chinois qui ne viennent pas, parce que bloqués en Chine, d’autant que l’épidémie a coïncidé avec la célébration du Nouvel an chinois », nous explique une source au conseil patronal régional.

La facture devient salée à l’export

L’export aussi a été touché. Constituées principalement de matières premières, les exportations africaines vers la Chine sont désormais confrontées au ralentissement de la production chinoise. Pourtant, entre 2016 et 2018, les exportations africaines vers le Chine ont connu une hausse consécutive de 10,61%, 13,19% et 14,2%, avant d’enregistrer une décélération de 3,8% en 2019 à 95,5 milliards de dirhams. Le pétrole, l’une des principales ressources exportées, voit déjà son cours sur les marchés pâtir du coronavirus. En Angola, en Guinée équatoriale et au Congo Brazzaville, les importantes commandes chinoises pour la première moitié de l’année restent suspendues à l’éradication du Covid-19. Actuellement, les entreprises qui arrivent encore à expédier des marchandises paient le prix fort. « Les Navires se font rares, ce qui fait grimper les coûts pour les opérateurs », indique notre source au patronat d’Afrique centrale.

A l’ouest, un pays comme la Côte d’Ivoire fixait déjà à 100 000 tonnes ses ambitions d’exportations de noix de cajou vers l’empire du Milieu. « La Chine est un marché très important. S’il n’y a pas de consommation, les conséquences peuvent être graves. Etant donné que nous sommes encore au début de la campagne agricole, nous espérons que cette crise s’estompera avant la fin de notre campagne », nous explique Massogbè Touré, PDG de le Société ivoirienne de traitement de l’anacarde (SITA) et vice-présidente de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI).

Au Port autonome de Douala, on estime la situation « plutôt normale » pour l’instant. « Le contrôle des bateaux se fait à la bouée d’escale. S’il n’y a pas de détection de virus, les bateaux sont remontés. Le trafic est normal, que ce soit pour les bateaux à destination du Cameroun ou ceux à destination du Tchad et de la Centrafrique », nous déclare un responsable de la communication. Au Port de Lomé pourtant, les médias rapportent notamment des cas de bateaux bloqués, car provenant de Chine, les mesures de contrôle ont naturellement été renforcées.

Déconvenues potentielles pour la croissance

Le Covid-19 est également mal venu pour le financier du commerce panafricain, Afreximbank. Basée au Caire, l’institution compte la Chine parmi ses actionnaires. Ici, on pèse suffisamment l’impact que pourrait avoir le coronavirus sur le commerce régional. « Il est clairement établi que cette épidémie a des implications directes en termes de commerce mondial et de croissance mondiale. La Chine étant le premier partenaire commercial de l’Afrique, la corrélation entre les investissements chinois en Chine et la croissance de l’Afrique est vraiment très élevée », nous explique Dr Hippolyte Fofack, économiste en chef et directeur de la recherche et de la coopération internationale chez Afreximbank. « Quand il y a une réduction de la croissance de 1% ou 2% en Chine, poursuit-il, cela a des incidences réelles sur la croissance en Afrique à travers le commerce. Il est donc important que cette crise soit rapidement sous contrôle ».

Pour 2020, les différentes institutions financières multilatérales ont projeté une amélioration de la croissance en Afrique. La Banque mondiale pronostique pour l’Afrique subsaharienne 2,9% contre 2,4% en 2019, tandis que la Banque africaine de développement (BAD) prévoit pour l’ensemble du Continent 3,9% de croissance, contre 3,4% l’an dernier. Selon certains analystes, la croissance chinoise pourrait fléchir jusqu’à 4% contre 6,1% en 2019, en raison du Covid-19. Sur le long terme, les experts voient un potentiel chamboulement au niveau des chaines d’approvisionnement.

Une aubaine pour le commerce intra-africain ?

« Alors que le Supply Chain avait déjà été affecté par la guerre commerciale entre la Chine et l’Amérique, le prolongement de l’épidémie pourrait davantage accélérer la diversification des chaines d’approvisionnement qui pourraient se déplacer vers d’autres pays d’Asie, et pourquoi pas l’Afrique ! », analyse Hippolyte Fofack. Etant donné que dans un tel cas de figure la croissance chinoise en serait particulièrement affectée, l’économiste voit deux scénarios se dessiner. « Si la transition au niveau de la Chine se fait au profit de l’Afrique, explique-t-il, ce serait une bonne chose pour le commerce intra-africain. Et si elle se fait vers d’autres pays comme l’Inde, les conséquences seraient plus dramatiques pour l’Afrique. Cela veut tout simplement dire que les exportations africaines se trouveraient profondément affectées par la crise ».

A l’échelle internationale, le Covid-19 prend de l’ampleur. Outre l’Asie, plusieurs cas de contamination ont été signalés en Europe, notamment en France, en Italie, en Espagne et en Suisse. En Afrique où l’Egypte a finalement diagnostiqué négatif le premier cas de contamination confirmé sur le Continent il y a deux semaines, l’Algérie a signalé, mercredi 26 février, un cas de contamination, un ressortissant italien. En ce moment, l’économie mondiale est en état d’alerte face au virus venu de Chine. Alors que le défi pour l’Afrique en 2020 est de retrouver la tendance haussière de ses exportations vers l’empire du Milieu, tout en continuant de s’approvisionner à bon prix, l’évolution de l’épidémie est suivie de près.

afrique.latribune.fr

La problématique de l’insatisfaction au travail

L’engagement et la satisfaction dans le travail demeure une clef pour les entreprises qui veulent performer. Malheureusement, ceux-ci seraient loin d’être le cas puisque seulement 15% des employés dans le monde se déclareraient satisfaits de leur entreprise et engagés selon une étude Savills’ What Workers Want survey, 2019. Zoom sur les solutions pour y remédier dans votre entreprise.

Il faut dire que l’arrivée des générations Y et Z sur le marché de l’emploi a profondément bouleversé la donne. Ceux-ci n’ayant pas du tout les mêmes aspirations que les générations précédentes. Mais alors sur quoi se pencher ?

Travailler son leadership et faire des équipes compatibles

Le premier travail que vous pouvez réaliser concerne votre leadership ou celui de vos managers. Il faut dire que les problèmes relationnels avec le responsable hiérarchique ou encore les collègues représentent l’une des sources principales du mal être en entreprise. La nouvelle génération demeure relativement autonome et le management traditionnel où le manager supervise le travail en détails ne s’adapte que peu à celle-ci. Il vous faudra donc vérifier que le leadership de votre manager s’adapte bien à l’équipe avec laquelle il travaille. Plus la compatibilité sera forte, plus la productivité de chacun s’en trouvera renforcée et le turn-over diminué. Certains mettent en avant des théories comme celle DISC avec un Dominant, un Influent, un Stable et un Consciencieux.

Partager la vision et la mission de l’entreprise

De la même manière, il est trop peu souvent mis en avant le fait de mettre du sens au travail de chacun. Il s’agit de montrer que toute l’entreprise avance dans une direction claire et souhaitable et que chacun participe à cette réalisation. Si votre entreprise plante des arbres à chaque vente, mettre en place un compteur qui augmente peut représenter une bonne pratique. Il reste nécessaire de faire comprendre à chacun en quoi il contribue directement ou indirectement à l’atteinte de cet objectif. Souvent l’objectif est relié à la satisfaction client car finalement les entreprises proposent des produits/services qui ont pour but d’améliorer le quotidien des gens. Les personnalités recrutées doivent adhérer non seulement à vos valeurs mais aussi prendre à cœur la mission de l’entreprise. A défaut, elles pourraient vite décrocher et devenir moins engagées. On sous-estime trop souvent l’impact de ce but et sa traduction en objectifs pour l’ensemble des équipes.

Valoriser vos équipes

Même si cela peut paraître évident que vos collaborateurs vous aident, l’une des principales causes d’insatisfaction au travail demeure le fait qu’elles se sentent insuffisamment valorisées. Ainsi, ils seraient 48% à déclarer qu’on sous-estime leurs compétences ou qu’on ne les utilise pas assez. Ils se sentent donc dévalorisés. Il s’agit ici de mettre en avant les compétences de chacun et de faire apparaître leur contribution dans la réussite de l’entreprise. A défaut, ils peuvent vite se sentir inutiles. La mise en place de trophées ou encore de simples félicitations en réunion ou directement à la personne concernée peuvent changer la donne. Surtout, il ne faut pas hésiter à mettre en place des challenges qui boosteront la motivation de vos équipes.

Améliorer l’environnement de travail

Le cadre et les conditions de travail comptent aujourd’hui énormément pour les salariés. La possibilité de faire du télétravail, d’avoir un cadre flexible de travail notamment quant aux horaires représentent un défi majeur pour les entreprises. Ils sont 90% à déclarer rechercher un poste permettant d’avoir des horaires flexibles.  Les locaux de votre entreprise jouent également un rôle fondamental dans leur bien-être et l’ambiance austère n’est plus de mise. Vous devez adapter au maximum votre mobilier afin qu’il soit design et qu’il prenne en compte la santé de vos salariés notamment en leur évitant le fameux mal de dos moderne. Il faut réaliser que vos salariés passent pratiquement la moitié de leur temps « éveillé » au travail et que leur offrir de bonnes conditions de travail n’est pas un luxe mais une nécessité. La création également d’espaces de détente et de repos représente un plus non négligeable.

Mettre de la bonne humeur

Il s’agit peut-être d’une évidence mais un cadre de travail où règne une mauvaise ambiance demeure le premier motif d’insatisfaction. Même s’il n’est pas toujours possible d’être de bonne humeur, il reste nécessaire de l’être au maximum afin que votre joie se communique à l’ensemble de vos troupes. Vous avez un maximum de travail mais rien ne vous empêche d’accorder du temps à la motivation et la bonne humeur de vos équipes en faisant par exemple une blague chaque jour ou en détendant l’atmosphère si vous la sentez trop tendue. La pression exercée par les résultats peut être trop intense et vous devrez parfois minimiser l’importance de l’atteinte de l’objectif afin que votre salarié se sente dans un univers convivial. L’humour joue en ce sens un rôle fondamental pour décrisper vos équipes.

dynamique-mag.com

Swazi Tshabalala, nouveau numéro deux de la BAD

Depuis hier, lundi 2 mars, la Sud-africaine Bajabulile « Swazi » Tshabalala exerce en qualité de première vice-présidente par intérim de la Banque africaine de développement (BAD). Elle succède au Ghanéen Charles Boamah qui part à la retraite.

Bajabulile « Swazi » Tshabalala est la nouvelle première vice-présidente par intérim de la Banque africaine de développement (BAD). Le président Akinwumi Adesina a annoncé sa nomination avec effet immédiat lundi 2 mars. Elle succède ainsi au Ghanéen Charles Boamah qui prend sa retraite après 23 ans de services à la BAD.

Dans les rangs de l’institution financière panafricaine multilatérale depuis août 2018, Swazi Tshabalala officiait en qualité de Vice-présidente des finances et responsable financière. Avec près de 30 ans d’expérience dans la finance d’entreprise et de marché, cette Sud-africaine a siégé dans plusieurs conseils d’administration dont ceux de South African Airways, Standard Bank Group et Tiger Brands. Depuis juillet 2018, elle siège en tant que directrice non exécutive chez MTN.

En lui confiant le poste de première vice-présidente, Akinwumi Adesina compte notamment sur les compétences de Swazi Tshabalala pour davantage renforcer la culture du résultat dans l’exécution des programmes du Groupe. Cependant, la durée de son intérim n’a pas été précisée.

afrique.latribune.fr

Côte d’Ivoire: Patrice Beaumelle évoque sa nomination, Gervinho et la CAN

Partice Beaumelle est intervenu ce jeudi 5 mars 2020 dans l’émission Radio Foot Internationale pour commenter sa nomination à la tête des Éléphants. Avec la Côte d’Ivoire, il a déjà une double échéance face à Madagascar lors deux prochaines journées des éliminatoires de la CAN 2021, les 27 et 31 mars. Et d’après le nouveau sélectionneur, Gervinho pourrait faire son grand retour.

Patrice Beaumelle s’est dit « honoré » et « heureux » d’être le nouveau sélectionneur de la Côte d’Ivoire lors de l’émission Radio Foot Internationale. Ex-adjoint d’Hervé Renard, il était là lorsque les Éléphants avaient remporté le titre en Guinée équatoriale. « La CAN 2015 me donne encore des frissons », avoue-t-il.  La fédération lui avait proposé de rester après cette édition, mais il avait préféré suivre Hervé Renard à Lille, en France.

Patrice Beaumelle a déjà téléphoné à Gervinho

« C’est un avantage de connaître la maison. L’adaptation est plus facile et les joueurs connaissent la façon de travailler. Je suis excité à l’idée de commencer ce challenge », dit-il d’emblée alors qu’il a deux matches qui arrivent face à Madagascar lors des deux prochaines journées des éliminatoires de la CAN 2021. « Madagascar est arrivé à maturité. Les Malgaches savent qu’ils peuvent se qualifier rapidement. Ça ne va pas être évident, même si c’est mieux d’entrer vite dans le vif du sujet. Certains joueurs m’ont appelé et ils sont motivés face à cette équipe qui a une âme », explique Patrice Beaumelle.

Patrice Beaumelle a d’ailleurs téléphoné à Gervinho, absent en sélection depuis novembre 2017. « Il fait de bons matches et pourquoi se priver de lui, lâche-t-il. Je vais aller le rencontrer en Italie si c’est possible. En 2015, il avait été remarquable. Je veux le voir pour parler du présent et savoir si je peux compter sur lui. J’ai envie d’un groupe solidaire à l’image de l’Algérie lors de la CAN 2019 en Égypte. »

Patrice Beaumelle qui a grandi dans l’ombre d’Hervé Renard se réjouit de commencer une carrière en solo en Afrique. « J’arrive avec humilité et motivation. J’adore entraîner et être au milieu des joueurs », raconte celui qui était candidat, mais qui ne souhaitait pas que son nom apparaisse dans la liste des prétendants.

RFI

Céder son entreprise

Céder son entreprise signifie comme pour un bien immobilier que l’on revend, récolter les fruits de son investissement qui parfois représente de nombreuses années de la vie de l’entrepreneur. Si celui-ci a su faire fructifier son entreprise au moment de la cession, il est souvent confronté à une équation dont il ne maîtrise par toutes les subtilités.

Dans votre vie de dirigeant, il peut vous arriver de vouloir céder votre entreprise. Que ce soit parce que l’on vous a fait une belle proposition ou bien parce que vous avez envie de passer à autre chose, vous devez maîtriser certaines étapes. Comment les banques accompagnent-elles les dirigeants qui souhaitent céder ou transmettre leur boîte ? Eclairage.

Céder son entreprise : un moment particulier pour le dirigeant.

Parce qu’un projet de cession semble tout aussi important qu’un projet de création, il est primordial de savoir où vous mettez les pieds. Qu’il s’agisse de céder une filiale pour se concentrer sur son cœur de métier ou de vendre sa société et réinvestir dans une nouvelle aventure entrepreneuriale, le moment où un entrepreneur lègue sa boîte demeure toujours un événement particulier. Avant tout projet de cession d’entreprise, un dirigeant doit se poser les bonnes questions. D’un côté pratique, vous devrez généralement prévoir de nombreuses étapes avant d’entamer le processus de cession, comme le sort que vous réservez à votre immobilier (bureaux) et l’avenir auquel vous vous destinez en tant que dirigeant après la cession (arrêt d’une activité, ou non). Quoi qu’il en soit, parmi les interrogations basiques et essentielles que le chef d’entreprise se pose, on retrouve les suivantes : quelle est la valeur de mon entreprise ? Qui pourrait reprendre efficacement ma boîte et dans quelles conditions ? Quelles sont les démarches à suivre (juridiques, administratives …) ? Comment optimiser le nouveau patrimoine perçu après la revente ? Afin d’apporter une réponse circonstanciée à chacune de ces interrogations, il est essentiel de s’adjoindre les services de conseillers externes, dont les banques font partie.

Évaluation et diagnostic.

Dans le cadre d’un projet de cession, certaines banques agissent comme un partenaire qui vous accompagne tout au long du processus. L’évaluation de l’entreprise à céder (par l’intermédiaire d’un diagnostic précis) constitue la première étape indispensable. Dans un premier temps, les conseillers bancaires passent un temps important à échanger avec le dirigeant qui désire céder son affaire. L’objectif est double : il s’agit à la fois d’aboutir à une valorisation cohérente de la boite, c’est-à-dire de définir précisément le prix auquel vous désirez la céder, et d’identifier les atouts et les faiblesses qui favoriseront ou entraveront la cession de l’entreprise. Définir ces deux éléments passe bien souvent par la réalisation de nombreux audits, qui aboutiront notamment à l’analyse du positionnement de l’entreprise sur son marché actuel.

Recherche de cibles potentielles.

Une fois le diagnostic effectué, les experts bancaires peuvent ensuite proposer au chef d’entreprise de diffuser l’information sur la mise en vente ou la recherche de cibles dans l’ensemble du réseau bancaire et auprès de ses partenaires. L’accompagnement du cédant passe notamment par la recherche de cibles adéquates. Pour les établissements bancaires, l’enjeu réside dans le fait de faciliter la relation en aidant à la fois les acquéreurs et les cédants à la hauteur de leurs espérances. Le défi passe parfois par la recherche de solutions en interne (salariés, membres de la famille, etc.), notamment afin d’assurer une continuité dans les savoir-faire de l’entreprise. Concrètement, une fois les critères de recherche définis précisément entre le cédant et la banque, les conseillers rédigent avec vous les documents de présentation de l’entreprise à céder, puis ils se mettent activement en recherche du profil de repreneur adéquat. Pour cela, la banque analyse les candidatures et vérifie la capacité des repreneurs à assurer la suite des événements tout en prêtant attention au fait qu’ils partagent la vision du cédant et qu’ils pourront poursuivre la stratégie déjà engagée par ce dernier. Les conseillers assurent ensuite une mise en relation en toute confidentialité. Certains établissements bancaires ont développé des bases de données numériques qui répertorient la liste des entreprises à céder, afin de faciliter la mise en contact entre cédants et repreneurs.

Négociation et signature.

Il s’agit quasiment de l’étape la plus importante du processus : la négociation et la signature ! Là aussi, la banque peut vous servir d’accompagnateur efficace. À commencer par la phase de négociation, que vous ne maîtrisez pas forcément, surtout si vous en êtes à votre première boîte. Le conseiller peut vous prêter assistance pour négocier et vous permettre d’assurer les contreparties que vous demandez face à un repreneur qui ne voudrait pas investir un montant suffisamment intéressant. Le conseiller peut également vous aider à fédérer l’ensemble des acteurs autour du projet, du repreneur au cédant, en passant par les salariés et prestataires.

Se faire conseiller après la cession. 

Ça y est, vous venez de vendre votre entreprise et vous vous retrouvez à la tête d’un patrimoine. Là encore, il est nécessaire de prendre conseil, d’abord car la gestion d’un patrimoine personnel est très différente de la gestion de celui propre à une entité juridique professionnelle. Bien souvent, lorsque vous étiez dirigeant, l’entreprise prenait en charge de nombreux frais, alors que vous devez désormais tout assumer seul ! Afin de se faire conseiller sur le volet financier, les notaires et les conseillers en Gestion Privée apparaissent comme les interlocuteurs privilégiés de l’entrepreneur cédant. Concrètement, ils vous proposeront des pistes pour gérer votre nouvelle situation fiscale, en fonction de votre train de vie et de votre situation familiale.

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