Le lithium, le carburant de l’avenir

Le lithium est un métal très présent dans les batteries de véhicules électriques et de smartphones. Mais son extraction est peu écologique. Des solutions commencent toutefois à voir le jour. 

Le lithium est un métal très léger et doté d’une grande capacité électrochimique, d’où sa grande utilisation dans les batteries. Il est extrait des saumures, ces couches d’eau salée présente dans le sous-sol. Une fois pompée, l’eau est ensuite stockée dans des bassins d’évaporation afin d’obtenir le minerai. Sauf que cette méthode est lente et peu écologique. Elle utilise des centaines de milliers de litres d’eau par jour. C’est la méthode utilisée dans le triangle du lithium que forment l’Argentine, le Chili et la Bolivie. À eux seuls, ces trois pays abritent plus de la moitié des réserves mondiales. Sauf que le lithium s’y trouve dans des régions arides.

Pour résoudre ce problème, des solutions plus écologiques voient le jour, mais elles sont encore en phase pilote. C’est le cas de la start-up californienne Lilac Solution. L’entreprise vient de lever plus de 20 millions de dollars pour financer sa technologie innovante censée extraire le lithium en utilisant moins d’eau. Des entreprises françaises se sont aussi lancées dans des projets similaires, à l’image de la société Adionic ou du géant minier Eramet. Ce dernier a mis au point une procédure qui consiste à pomper deux fois moins de saumure et réinjecter ensuite l’eau utilisée.

Utilisé dans les batteries des voitures électriques, le lithium aiguise les appétits de l’industrie automobile. On estime qu’il faudra multiplier par quatre la production dans les dix prochaines années pour satisfaire les besoins du secteur. Pour 2040, les prévisions indiquent que les ventes de véhicules électriques dépasseront celles de véhicules thermiques.

RFI

Coronavirus: dans le monde, la propagation de l’épidémie s’accélère

La contamination du nouveau coronavirus s’accélère au point que l’Organisation mondiale de la santé évoque désormais un risque de pandémie. « Nous devons faire tout notre possible pour nous y préparer », a dit le directeur de l’OMS. 

Trente-quatre pays sont dorénavant touchés par le coronavirus. L’inquiétude est particulièrement vive en ce qui concerne la Corée du Sud, l’Iran et l’Italie. En Chine, des experts de l’OMS se sont rendus dans plusieurs provinces et ont constaté que l’épidémie avait atteint un pic, suivi d’un plateau jusqu’à début février, et depuis elle décline.

L’autorité de l’aviation civile chinoise a d’ailleurs pris la décision de reprendre progressivement les liaisons aériennes, à l’exception de celles avec la province du Hubei, le foyer de l’épidémie où le nombre de nouveaux cas est toujours en hausse.

La Corée du Sud est le deuxième pays le plus touché par le coronavirus avec près de 900 personnes infectées, dont 60 nouveaux cas. Mais c’est la plus faible croissance enregistrée.

L’OMS s’inquiète également de la situation en Iran, où 14 personnes ont succombé au coronavirus, et dépêche une mission sur place ce mardi 25 février. Les autorités tentent d’éteindre une polémique lancée par un député accusant de minimiser l’ampleur de l’épidémie.

Une hausse des contaminations en Italie

En Europe, l’Italie reste le pays le plus touché, avec 7 décès et une épidémie qui se propage rapidement. Le nombre de cas de contamination est passé de 6 à 229 en seulement 4 jours, ce qui a poussé les autorités à mettre en place un cordon sanitaire autour de onze villes du Nord. En tout, plus de 50 000 personnes sont en quarantaine, et la zone pourrait encore s’étendre.

À Milan, les musées, les cinémas, les écoles sont fermés et les bars doivent baisser le rideau à 18 heures. Une ambiance étrange, comme le décrit Baptiste Labrugnas, qui tient un café dans le centre de Milan : « C’est un peu particulier parce que vous avez les gens qui restent cloîtrés chez eux et d’un autre côté, vous avez les gens qui continuent à vivre normalement et qui sortent. Vous avez des enfants qui jouent au football dans la rue, vous avez un Milan presque comme d’habitude. Il y a quand même tout qui fonctionne. On dit que ce sont cette semaine de quarantaine et celle d’après qui vont éviter une épidémie. Personnellement, je n’en suis pas convaincu ».

L’Italie est pour le moment dans l’incertitude quant à l’origine des contaminations, la quête du patient zéro est toujours en cours.

Les entreprises obligées de s’adapter

Sur le plan économique, le coronavirus fait toujours craindre un recul de la demande en or noir et les prix du pétrole se replient donc fortement depuis le lundi 24 février. Une crise qui va sans doute peser.

La majorité des entreprises françaises installées en Asie, mais hors de Chine, ne s’attendent pas à un retour à la normale avant le mois de mai. C’est ce que révèle un sondage des conseillers du commerce extérieur de la France.

Pour Alain Bentéjac, président des conseillers du Commerce extérieur de la France (CCE), les entreprises s’adaptent à la situation : « Évidemment,les entreprises s’adaptent. On ne peut pas faire autrement, même si parfois c’est très difficile. Elles développent le télétravail, elles essaient de diversifier leurs sources d’approvisionnement, de modifier leur chaîne de valeur, mais cela ne va pas se faire du jour au lendemain. Beaucoup travaillent en équipe maintenant ».

« Mais il est évident aussi que ce sont des mesures souvent à très court terme qu’il faut prendre, et que les véritables solutions sont certainement des solutions à long terme. Mais on peut penser que cette crise aura probablement un impact sur les stratégies à plus long terme des entreprises qui vont essayer de diversifier de manière plus forte leurs sources d’approvisionnement et de modifier leurs modalités de travail », rajoute le président du CCE.

 

RFI

Développer son réseau en 2020

Le réseau qui se limitait à quelques cercles fermés il y a peu de temps encore joue un rôle fondamental dans la vie professionnelle, comme nous le montre une étude réalisée par Kantar et LinkedIn France où la majorité des actifs (60%) ont un réseau professionnel et soulignent l’intérêt de celui-ci (85%). Ce réseau revêt une particulière utilité pour le dirigeant d’entreprise. 

Une utilité qui a augmenté 

Le réseau professionnel est de plus en plus prépondérant dans la vie des actifs et aujourd’hui ils sont même 31% à trouver cela essentiel alors qu’une majorité (60%) ont estimé qu’il est « plus utile d’avoir un réseau aujourd’hui qu’il y a une dizaine d’années ». Les indépendants en sont d’ailleurs convaincus puisqu’ils sont 44% à déclarer qu’il est essentiel et il figure d’ailleurs en tête de liste. On comprendra qu’avec l’avènement des réseaux sociaux professionnels et personnels, il est désormais bien plus facile de faire appel à son réseau ainsi qu’à celui des autres qu’autrefois.

A quoi bien me servir le réseau ?

Le réseau a d’abord une réelle utilité pour vos recrutements car il sert le plus souvent à la recommandation, 1/4 des actifs déclarent avoir trouvé un emploi grâce à leur réseau. Il peut vous servir à éditer une offre d’emploi, demander des conseils ou encore à obtenir des opportunités d’affaires. Par ailleurs, le réseau offre souvent l’opportunité de rencontrer des personnes clés qui peuvent débloquer bien des situations. On l’aura compris, l’intérêt est multiple et entretenir son réseau reste une des bonnes pratiques pour les entrepreneurs notamment si vous souhaitez développer votre business sans non plus vous retrouver dans les conditions d’une prospection commerciale classique.

Par où commencer ? 

Le réseau commence par votre famille, vos proches et vos amis. Il peut donc être utile de vous rappeler à la bonne mémoire de chacun si vous ne l’avez pas fait. Il s’agit ensuite de toutes vos connaissances ainsi que de toutes les leurs tels que des cercles concentriques. Pour bien commencer, vous pouvez créer également un profil professionnel sur les réseaux sociaux professionnels afin que l’on puisse vous contacter, ce qui vous permettra de développer votre réseau sans trop vous investir dans un premier temps si vous le souhaitez. N’oubliez pas d’ajouter une photo, de détailler ses expériences professionnelles ainsi que de contacter vos anciens collègues, camarades, amis ainsi que votre famille. Cette démarche vous prendra peu de temps et vous aurez déjà fait un pas.

Devenez actif sur les réseaux sociaux

Pour amplifier votre action, vous pouvez ajouter les nouvelles personnes que vous rencontrez, en n’oubliant pas de recontextualiser une invitation en précisant le lieu ou les circonstances dans lesquelles vous avez rencontré la personne. Si vous voulez développer votre réseau sur la toile, il vous faudra également partager des posts, liens, articles, photos, citations ou toute information susceptible d’intéresser votre réseau. Certains vont plus loin et écrivent sur les sujets qui les intéressent dans leur domaine d’expertise. Autant de bonnes pratiques qui feront que vous pourrez augmenter votre visibilité mais également renforcer votre image d’expert.

Se déplacer dans les réseaux physiques

Si vous vous êtes enfermé dans votre cave lors du développement de votre produit, il est peut-être temps d’en sortir et d’aller dans des réseaux professionnels. Vous pouvez également vous rendre à des évènements. Il s’agit de faire des nouvelles rencontres et le réseau peut prendre un temps certain à se former donc autant y aller si vous n’avez pas d’objectifs précis pour le moment. Si vous recherchez des clients, essayez de ne pas être trop agressif et de toujours chercher à aider plus qu’à être aidé. A défaut, vous pourriez vite faire fuir les membres du réseau. Si les personnes qui en font partie vous trouvent sympathiques et professionnels, ils vous recommanderont quand on leur posera des questions sur votre personnalité ou sur votre activité. Si vous souhaitez vraiment développer rapidement des actions commerciales des réseaux de recommandation d’affaires existent. Attention tout de même à ne pas « cramer » votre propre réseau en recommandant n’importe qui. Si votre réseau est trop sollicité, il pourrait bien considérer le fait de vous faire sortir de sa liste de contacts. N’oubliez pas vos cartes de visites quand vous allez dans ce type de réseau et n’hésitez pas à mettre des notes au dos des cartes des personnes que vous recevrez afin de vous rappeler d’eux. Une dernière bonne pratique reste de recontacter rapidement la personne que vous avez rencontrée.

Faire une liste de ses différents cercles.

Si vous souhaitez aller plus loin dans votre démarche, vous pouvez également créer des listes et en catégorisant chaque personne par des critères afin de pouvoir les joindre rapidement ou d’identifier rapidement ceux qui peuvent répondre à une problématique en particulier. Par exemple, vous pouvez classer vos contacts par métier pour retrouver rapidement un avocat si quelqu’un vous en demande un ou pour vos propres demandes. Ceux qui pratiquent cette méthode utilisent en général des classifications comme amis, familles, ancien camarade…  N’oubliez pas d’inscrire toutes les coordonnées et de mettre à jour régulièrement votre liste car les gens changent de postes, d’email ou encore de numéro de téléphone.

 

dynamique-mag.com

Handball : des tests de grossesse sur des joueuses sans leur consentement

C’est une nouvelle affaire retentissante qui éclate dans le monde du sport. Dans un communiqué publié jeudi 13 février, l’Association des joueuses et joueurs professionnels de handball (AJPH) a dénoncé des tests de grossesse réalisés « sans le consentement des joueuses » dans le cadre de bilans biologiques de début de saison, dans un club de 1re division de la ligue féminine. Le club visé n’a toutefois pas été cité.

Mais de sources proches du dossier, il s’agit du club de Nantes, actuellement à la troisième place de la division, où évoluent notamment plusieurs internationales françaises (l’arrière Camille Ayglon-Saurina, la gardienne Catherine Gabriel et l’ailière Blandine Dancette). Sollicité par l’Agence France-Presse, le club n’était pas joignable dans l’immédiat. « Dans le cadre des bilans biologiques de début de saison, l’analyse du taux de l’hormone bêta-HCG, visant à détecter un état de grossesse, aurait été prescrite par le médecin du club sans le consentement des joueuses », a affirmé l’AJPH dans un communiqué, soulignant des « pratiques inacceptables ».

« Après avoir récupéré les ordonnances attestant ces analyses, l’AJPH a adressé au club et au médecin un courrier et en a informé les instances ainsi que les partenaires sociaux », a ajouté l’association, qui se « réserve le droit de donner toute suite utile à cette situation ». Contactée par l’Agence France-Presse, la Ligue féminine de handball (LFH) a indiqué avoir pris contact avec le club concerné et attendre ses explications, sans citer le nom du club. L’AJPH rappelle que ce « type de contrôle est totalement illégal et viole non seulement la vie privée des joueuses, mais porte également une grave atteinte à leur intimité ».

 

lepoint.fr

La feuille de route du créateur d’entreprise en 10 étapes clés

Vous le savez, créer une entreprise demande d’appréhender plusieurs activités en même temps et devenir en quelque sorte capable d’être multifonctions. Cet article devrait vous aider en 10 étapes clés à mieux cerner les rouages du monde de l’entrepreneuriat et à gérer votre entreprise tout en prenant soin des aspects juridiques lors du démarrage. Quelle est donc la feuille de route à suivre par tout entrepreneur qui vient de se lancer ?

Étape 1 : écrire un Business Plan

Écrire un Business Plan constitue une étape primordiale du processus. Un Business Plan bien préparé et souvent revisité vous aidera à orienter votre entreprise tout au long de sa courbe de croissance. Pour le rédiger, vous pouvez vous servir de celui proposé sur le site de Dynamique qui vous permettra de cerner tous les aspects de la création et vous servira de guide.

Étape 2 : obtenir de l’aide et se former

Le démarrage d’une entreprise nécessite un effort personnel, mais sachez qu’il y a beaucoup de tutoriels, de conseils et de ressources sur Internet qui peuvent aider à bien vous lancer. Certains sites professionnels offrent des formations payantes que vous pouvez suivre en ligne. Vous pouvez aussi vous rendre sur les salons qui proposent de nombreux ateliers sur tous les domaines de la création et choisir ceux qui correspondent à vos points faibles mais aussi parfaire vos points forts.

Étape 3 : choisir son lieu d’affaires

Choisir un bon emplacement pour votre entreprise consiste à prendre une des décisions les plus importantes que vous aurez, lors de votre aventure entrepreneuriale. Dans ce cadre, de nombreux facteurs entrent en jeu : la proximité avec les fournisseurs, la concurrence, la facilité de transport, les données démographiques et les règlements de zonage. Aujourd’hui la nouvelle donne est souvent de choisir un lieu dans les open spaces pour pouvoir dépenser le moins d’argent possible mais ce choix dépend bien sur du business que vous faites.

Étape 4 : comprendre vos options de financement

Vous pouvez choisir de démarrer les activités en vous repliant sur vos épargnes ou même en gardant un emploi à temps plein jusqu’à ce que votre entreprise devienne rentable. Lisez les articles proposés par dynamiques sur le financement. Vous posséderez les clefs des ressources financières possibles.

Étape 5 : décider d’une structure d’entreprise

Entreprendre seul ou entrer en partenariat ? La manière dont vous structurez votre entreprise peut réduire votre responsabilité personnelle sur les pertes commerciales et les dettes. Certains choix peuvent vous donner des avantages fiscaux mais avant tout le choix de départ est celui qui peut vous protéger en cas de difficultés et vous permettre de réaliser vos affaires dans des conditions optimales.

Étape 6 : inscrire le nom de votre entreprise

L’enregistrement d’un nom commercial est nécessaire que si vous donnez un nom différent à votre entreprise (c’est-à-dire autre que le vôtre, que celui de vos partenaires ou que le nom officiellement enregistré). Il suffit de le déposer à la CNIL et ainsi vous le protégerez. Une étape incontournable !

Étape 7 : obtenir un code d’impôt

Chaque entreprise a besoin d’un numéro fiscal. Cependant, si vous avez déjà des employés, ou si vous exécutez un partenariat d’affaires, vous devez obtenir un numéro d’identification. Vous en aurez également besoin pour payer vos taxes fiscales.

Étape 8 : s’inscrire auprès des autorités fiscales

Les taxes sur l’emploi, les taxes de vente et les impôts sont gérés par l’État. Renseignez-vous sur les exigences fiscales en France et dans le pays où votre entreprise est implantée et la façon de vous y prendre.

Étape 9 : demande de permis et licences

Toutes les entreprises ont besoin d’une licence ou d’un permis d’exploitation. Basés sur votre code postal et le type de votre entreprise, les permis et licences vous assurent un respect des règlements légaux et juridiques.

Étape 10 : embauche de salariés

La dernière étape de la feuille de route constitue l’embauche de vos employés. Ce sont eux qui vous aideront à faire avancer votre entreprise et là aussi il faut bien connaître les codes du recrutement.

 

dynamique-mag.com

Le modèle du salariat casse les codes

Dans un monde qui vit une profonde mutation avec l’apport des nouvelles technologies et devant la compétitivité mondiale, l’entreprise a dû revoir ses codes. Ainsi, le modèle du salariat établi comme un paradigme indétrônable a vécu. De nouvelles façons d’appréhender le travail en entreprise ont vu le jour, comme le télétravail par exemple. Les contours du salariat ont été redéfinis. Le code du travail a été modifié en profondeur (loi El Khomri), entraînant des répercussions sur la flexibilité accrue de l’entrepreneur et sur le statut des salariés. Quelles sont ces nouvelles pratiques managériales et comment influencent-elles les rapports entre dirigeants et salariés dans l’entreprise ?

Les contrats de travail en France

Selon l’Insee, les salariés représentent 88,3 % des personnes en emploi en France en 2018 dont 84,7 % sont en contrat à durée indéterminée (CDI) ou fonctionnaires, 10,5 % en contrat à durée déterminée (CDD), 3,0 % en intérim et 1,8 % en apprentissage. La part de l’emploi à durée indéterminée est quasi stable en 2018, après une érosion au cours de la dernière décennie (– 1,9 point entre 2007 et 2017).

Il est à noter que les femmes occupent plus souvent que les hommes des emplois en CDD (12,6 % contre 8,4 %), mais elles sont deux fois moins nombreuses à être intérimaires ou apprenties. Les salariés de moins de 25 ans sont plus fréquemment en emploi à durée limitée, qu’ils soient en CDD (29,2 %), en intérim (8,2 %) ou apprentis (17,6 %). À ces âges-là, les jeunes présents sur le marché du travail sont souvent peu diplômés ou suivent un cursus professionnel.

En 2018, 11,7 % des personnes occupant un emploi en France sont non salariées, proportion presque stable depuis plusieurs années. Le non-salariat est plus répandu chez les hommes (14,8 %) et les seniors (16,5 %).

La tendance à embaucher massivement en CDD depuis quelques années a pour conséquence de faire glisser tout un pan de la population active dans une grande précarité. Ce sont surtout les jeunes et les moins qualifiés qui se font embaucher en CDD, et plutôt les femmes que les hommes. Depuis quelques années, l’espoir de décrocher un CDI est devenu quasi utopique. Ainsi, le taux de conversion de CDD en CDI apparait très faible en France : sur une période de trois ans, 21 % seulement des salariés sont passés d’un emploi temporaire à un emploi permanent. En Europe, ce taux est de 37 %.

La démocratisation du télétravail

Encore peu répandu dans les entreprises il y a quelques années, le télétravail, ou travail à distance, est de plus en plus utilisé aujourd’hui. Si l’entrepreneur permet à un ou plusieurs de ses salariés de travailler à domicile, c’est qu’il y trouve de réels avantages. D’abord, le télétravailleur va se montrer davantage efficace et productif que s’il travaillait dans les locaux de son entreprise. De fait, en travaillant depuis chez lui, le salarié évite les transports quotidiens qui représentent une vraie contrainte et une source de stress incontestable. Par ailleurs, en travaillant à son domicile, le salarié évolue dans un cadre apaisant et sécurisant, gagnant en qualité de vie professionnelle et même familiale. Tous ces facteurs positifs entraînent une plus grande productivité du télétravailleur. On évalue ces gains de productivité à plus de 40 %. Avec le travail à distance de ses employés, le chef d’entreprise réalise également de sérieuses économies sur les frais fixes. Des réductions de frais de loyers immobiliers avec moins de locaux dans l’entreprise mais aussi des économies sur les coûts de communication, de fournitures de bureau ; en communiquant essentiellement par mail, il n’y a plus besoin d’imprimantes, de papier, de faxes… Enfin, et ce n’est pas le moindre des avantages pour le dirigeant d’entreprise, le coût salarial sera diminué d’environ 25 % pour un poste de cadre si celui-ci travaille chez lui. Cette idée va même plus loin puisque des entreprises se positionnent sur le marché en référençant celles qui proposent le télétravail à leurs salariés ! à l’instar de Teletravail.fr, qui permettent aux employeurs de proposer leurs offres, et aux demandeurs d’emploi d’y postuler ou de publier leur CV, dans le cadre de télétravail. Avantageux pour tout le monde dans l’entreprise, le télétravail devrait poursuivre sensiblement sa démocratisation.

La pratique des horaires libres

Un nouveau modèle de travail basé sur la pratique des horaires libres vient supplanter celui des horaires à respecter. On ne fonctionne plus sur le nombre d’heures de travail effectuées mais plutôt sur un modèle où prévalent les objectifs à atteindre. Ce type de pratique professionnelle n’est possible que s’il s’établit un pacte de confiance entre l’employeur et le salarié. Cette pratique des horaires libres va dans le sens de la multiplicité des nouvelles formes de travail, comme, par exemple, le télétravail. En laissant le salarié gérer ses heures de travail, le chef d’entreprise le responsabilise davantage. Il s’agit toujours pour le dirigeant d’une recherche constante de souplesse et de flexibilité vis-à-vis de ses salariés. Un des objectifs de l’entrepreneur qui accorde à son salarié une gestion libre de son temps de travail, est de motiver encore plus le salarié afin d’attendre de celui-ci une plus grande efficacité et un gain de productivité. Certains vont même encore plus loin. Netflix, l’entreprise américaine qui propose des films et séries télévisées en flux continu sur le web, permet à ses salariés devenus entre temps parents, de choisir leurs horaires selon leur convenance durant l’année suivant la naissance de leur(s) enfant(s). Alors, modèle à suivre pour les entreprises françaises ?

Quand l’entreprise externalise ses forces de travail

Nombreux chefs d’entreprises font appel à des travailleurs indépendants ou freelance. Même s’ils sont payés pour leur travail, ces indépendants n’ont pas le statut de salariés. Ces professionnels relèvent d’un statut juridique spécifique, comme celui d’auto-entrepreneur par exemple, qui garantit leur totale autonomie. Si les entrepreneurs sollicitent ces travailleurs indépendants, c’est le plus souvent pour éviter de devoir s’acquitter de charges salariales. Ce procédé impacte sur le modèle du salariat car, à niveau de compétence égale, un entrepreneur risque d’être plus enclin à utiliser les services d’un professionnel indépendant plutôt que de rémunérer un salarié qui a un coût en termes de charges salariales.

Flexibilité et nouveau modèle du salariat

Les patrons de TPE et PME ont un besoin vital de flexibilité dans l’application du code du travail. Les entrepreneurs ne peuvent répondre à la compétitivité mondiale qu’en ayant les mêmes prérogatives que les autres pays, comme l’Allemagne par exemple. Le dispositif de lois El Khomri modifie en profondeur le code du travail avec des mesures phares telles que celles portant sur la durée du travail qui sera plus flexible et adaptée à chaque salarié. Autres mesures : la baisse des salaires mais avec la perspective de créations d’emplois, les indemnités plafonnées en cas de licenciement abusif…Toutes ces mesures vont sensiblement transformer l’approche managériale de l’entrepreneur vis-à-vis de ses salariés mais également changer la donne pour ces derniers.

 

dynamique-mag.com

Coronavirus : le robot, presque meilleur ami de l’homme

Le coronavirus, dont on peut suivre la progression en direct sur ce tableau de bord de la John Hopkins University, a donc ébranlé l’industrie qui a le plus changé notre société au cœur des cinquante dernières années : l’électronique. Retard dans la production avec la mise en sommeil durant au moins deux semaines de Foxconn, la plus grande entreprise du monde avec plus d’un million ( !) de salariés. Retard également dans la livraison de la Switch ou du jeu vidéo The Outer Worlds à ses clients japonais, explique Nintendo.

Menace de délocalisation, enfin, à cause de ce Covid-19, explique Sharp alors que le pays concentre 70 % de la production mondiale de smartphones et 55 % de la production des écrans dans le monde. Et pourtant, frappée en plein cœur, l’électronique tente de répondre. Ainsi, le fabricant Xiaomi a mis au point une lampe à stériliser. De la taille d’une canette de soda, elle a été lancée sur la plateforme de crowdfunding YouPin, où elle a attiré le concours de 64 000 contributeurs, et devrait voir le jour le 20 février.

Utile surtout pour nettoyer, mais pas pour opérer

Basée à Shanghai, l’entreprise Lingzhi Technology a de son côté mis au point un robot capable de désinfecter les routes qui mènent aux hôpitaux du pays. Même utilité dans la province de Qingdao, une province de l’est du pays où des robots ont été déployés le 11 février. Créé lui aussi à Shanghai par l’ingénieur passé par le MIT Pan Jing, TMIRob peut, lui, assister le personnel médical dans les hôpitaux. Pour l’instant, il a été utilisé essentiellement pour désinfecter des hôpitaux de Wuhan, dans la province de Hubei. Son réservoir de 1 500 millilitres lui permet de travailler durant trois heures sans intervention humaine.

De son côté, l’entreprise Siasun Robot and Automation a donné sept de ses robots à la Croix-Rouge de Shenyang, la capitale de la province du Liaonin, non loin de Wuhan, le cœur du foyer. Ce robot qui joue sur sa ressemblance avec l’homme est-il vraiment utile ? Là aussi, il est surtout utilisé pour accomplir des tâches comme le nettoyage, ou encore aide des personnes à se déplacer, mais il n’est pas capable d’épauler un chirurgien lors d’une opération.

Manque encore de répartie

Problème, ces robots peuvent servir d’alibi à la démission humaine. Comme à New York, près de Bryant Park plus précisément, où un droïde imaginé par l’entreprise de Philadelphie a distribué des masques chirurgicaux de protection. Baptisé Promobot, il est allé jusqu’à Times Square rassurer les passants avec sa bonne bouille. Problème, il n’est pas capable de détecter si une personne a, ou non, contracté le Covid-19 et surtout, il manque de répartie.

Essentiellement composé d’un iPad posé sur un automate, il n’a pas encore d’humour. Cela dit, les robots peuvent servir intelligemment de signal d’alerte, y compris aux États-Unis. Ainsi des robots GermFalcon ont été utilisés pour vérifier que des avions à destination de Los Angeles n’avaient pas été contaminés. Ils sont surtout capables d’éliminer les germes qui pourraient être infectieux.

Capable de prendre l’ascenseur comme de collecter des draps usagers

Au besoin, les robots peuvent aussi jouer les livreurs. Ainsi de l’automate lancé par l’entreprise chinoise Suning.com, qui a été expérimenté à Nanjing, une ville de la province du Jiangsu dans l’est du pays. Et pour cause, dans plusieurs quartiers de la ville, l’entrée de livreurs « humains » est tout simplement interdite ! Le robot, de 1,25 m de haut, a une autonomie de dix heures, peut prendre l’ascenseur et venir se charger lorsque la batterie est faible, avec une précision de moins de 50 millimètres.

Un hôtel a même réussi à s’en servir pour collecter des draps usagers. Quant à Little Peanut, un automate mis en place par le chinois Keenon Robotics, il est capable de livrer de la nourriture aux personnes qui sont en quarantaine. Après le service, il leur souhaite même « bon appétit » et invite les résidents à signaler sur WeChat si un autre mets leur ferait plaisir.

 

lepoint.fr

Les négociants de cacao ivoiriens dénoncent la concurrence des multinationales

Les négociants ivoiriens du cacao lancent un cri d’alarme face à la concurrence des multinationales installées dans le pays. 

Les exportateurs locaux craignent de faire faillite si les majors ne leur laissent pas la possibilité de poursuivre leur activité et ils exhortent le régulateur national de la filière à rester vigilant. La lente asphyxie des entreprises locales d’exportation de fèves se fait par le biais du cacao « certifié durable ».

Le cacao certifié fait le bonheur des planteurs de Côte d’Ivoire… Les cacaoculteurs qui appliquent les méthodes de production durable vendent le kilo de fève à un prix supérieur à celui du cacao conventionnel, qui est de 825 francs CFA cette année.

Mais la certification est en train d’exclure les exportateurs locaux. La prime payée au producteur a aiguisé l’appétit des multinationales. Selon le Groupement des négociants ivoiriens du cacao, les grands chocolatiers signent des contrats de cacao certifié seulement avec les grands groupes présents en Côte d’Ivoire : 97% des primes sont « exclusivement accordées à 7 multinationales ».

Depuis deux, voire trois ans, ces majors feraient tout pour exclure définitivement les opérateurs locaux du marché du cacao certifié… Et il arrive même que des coopératives vendent toute leur production du cacao conventionnel aux majors.

Les opérateurs locaux sont donc à l’agonie. Selon le GNI, les acteurs nationaux dans l’exportation et la transformation des fèves attendent du Conseil café cacao, le régulateur national de la filière, qu’il fasse son travail pour les protéger.

RFI

Srinivas Gowda, l’homme plus rapide que Bolt… ou presque

Srinivas Gowda est-il capable de déloger Usain Bolt et devenir le meilleur sprinteur de l’histoire ? C’est ce que laisse penser sa performance réalisée début février dans l’État du Karnataka. Ouvrier du bâtiment, ce prodige de 28 ans aurait couru 142 mètres en 13,42 secondes, dont les 100 premiers mètres en 9,55 secondes, trois centièmes plus vite que la légende jamaïcaine. Mais voilà, petit détail qui a son importance, l’homme était tracté par deux buffles. Il excelle en effet dans le kambala, une discipline sportive qui s’inscrit dans le folklore local. Deux hommes, chacun tracté par deux buffles, s’opposent sur une distance de 142 mètres. Le kambala se déroule pieds nus dans une eau boueuse qui monte jusqu’aux chevilles, et ne favorise pas vraiment la performance sportive.

Toujours est-il que sur les réseaux sociaux, les Indiens, peu habitués à briller en athlétisme, se sont trouvé un nouvel héros. Son exploit a pris une telle ampleur sur les réseaux sociaux que le Comité international olympique (CIO), via sa chaîne olympique (olympic channel), s’est fendu d’un long article invitant à apprécier la performance de l’Indien avec précaution. En résumé, le CIO estime que les performances sont très difficilement comparables, et ne voit pas vraiment en Gowda le nouveau Bolt. L’article met notamment en avant le bénéfice dont l’Indien profite en s’accrochant à ses buffles. Pour ne pas vexer Gowda, dont « la réussite et le physique sont excellents », il est invité par le CIO à « tirer le meilleur parti de ses nouvelles opportunités pour se perfectionner » et s’essayer lors d’essais chronométrés officiels. Et l’article de conclure « On attend de voir ! ».

Le ministre des Sports s’en mêle

Ces essais chronométrés officiels, Srinivas Gowda aurait pu les réaliser dès le mois prochain. Ses exploits sont arrivés jusqu’aux oreilles du ministre des Sports, Kiren Rijiju. Rijiju est personnellement intervenu pour que Gowda intègre le centre du SAI, l’autorité indienne chargée du développement du sport de haut niveau, équivalent de l’Insep. Flairant bon le phénomène médiatique, Rijiju a publié plusieurs tweets, félicité par le vice-président. L’homme qui court derrière deux buffles des rizières s’est invité dans les plus hautes sphères du pouvoir.

Le seul qui semble avoir la tête sur les épaules dans cette affaire, c’est le principal intéressé. Srinivas Gowda a déclaré à la BBC Hindi qu’il déclinait l’invitation à disputer les tests nationaux prévus prochainement. Preuve qu’on ne badine pas avec le kambala, Gowda souhaite disputer les trois courses qu’il a au programme jusqu’en mars. Gunapala Kadamba, secrétaire fondateur de l’Académie kambala, se montre encore plus ferme : « C’est un engagement, il ne peut en aucun cas revenir en arrière », abonde-t-il, toujours pour la BBC. Gowda n’exclut cependant pas de rejoindre le fameux centre de haut niveau après ses engagements. Selon un tweet du ministre des Sports, cela serait même acté. Gowda « a dit qu’il lui restait trois courses jusqu’en mars. Après cela, il viendra au centre de la SAI pour les essais prévus ». Si Gowda était soudain pris de rêves olympiques, il aurait jusqu’au 20 juin pour s’y qualifier en courant 100 mètres en moins de 10,05 secondes… mais sans ses buffles pour le tracter.

 

lepoint.fr

Coronavirus : l’épidémie s’accélère, l’inquiétude grandit

L’essentiel :

  • En Chine, épicentre de l’épidémie, le bilan a atteint lundi les 2 592 morts. Plus de 77 000 personnes sont infectées en Chine continentale.
  • En moins de 48 heures, l’Italie est devenue le pays le plus touché en Europe. Le nombre de décès dus au coronavirus a grimpé lundi à six, selon les médias italiens. Plus de 200 personnes sont contaminées, en majorité en Lombardie (Nord). Un cordon sanitaire était en place lundi autour de onze villes du nord de l’Italie, cœur économique du pays, pour endiguer la propagation du coronavirus.
  • En France, un bus en provenance de Milan a été bloqué lundi matin à la gare routière de Perrache à Lyon en raison d’une suspicion de coronavirus à son bord.
  • Au Moyen-Orient, l’Iran est en première ligne face au coronavirus. Au moins 200 personnes ont été mises en quarantaine au Pakistan, à la frontière avec l’Iran. L’Iran est le deuxième pays au monde pour le nombre de décès liés au nouveau coronavirus, après la Chine. 12 personnes sont mortes sur un total de 64 personnes contaminées. L’Arménie, la Turquie, la Jordanie, le Pakistan – où 250 personnes ont été mis en quarantaine – et l’Afghanistan ont fermé leurs frontières ou restreint les échanges avec le pays.
  • La Corée du Sud, où le président a proclamé l’état d’alerte maximum, est devenue lundi le pays le plus touché après de la Chine. Le bilan national est de 763 cas et sept morts. Le pays a connu une augmentation rapide du nombre de cas avec plus de 700 nouvelles contaminations en moins d’une semaine.

– L’or au plus haut en sept ans, dopé par le coronavirus

L’or a atteint un nouveau sommet en sept ans, après celui de vendredi, porté par les craintes autour du coronavirus, dont l’épidémie ne cesse de s’étendre. Vers 10 h 25 à Paris, l’or a culminé à 1 689,31 dollars, un niveau plus vu depuis fin janvier 2013. « Les investisseurs se précipitent sur l’or comme valeur refuge, inquiets que l’épidémie de Covid-19 ne puisse faire dérailler la croissance mondiale », a commenté Avtar Sandu, analyste pour Phillip Futures, tandis que le métal précieux prenait environ 2,5 % par rapport à la clôture de vendredi. « Plus la maladie s’étend et plus les titres de presse deviennent hystériques, plus le prix grimpera », a renchéri David Govett, analyste pour Marex Spectron, qui juge cependant la réaction du marché « excessive ». Depuis la mi-janvier et la médiatisation autour de ce nouveau virus apparu en Chine, l’or, qui évoluait déjà à des niveaux historiquement hauts, a gagné 8 %. Considéré comme une valeur refuge, il a tendance à s’apprécier en période de nervosité.

– Des marques chinoises absentes de la Fashion Week à Paris

Après New York, Londres et Milan, Paris clôture les semaines du prêt-à-porter femme automne-hiver avec 70 défilés sur 9 jours, légèrement moins nombreux par rapport aux Fashion Weeks précédentes. Deux marques chinoises du calendrier officiel parisien, Shiatzy Chen et Jarel Zhang, qui devaient présenter leurs collections respectivement les 2 et 3 mars, ont annulé leurs défilés en raison de la propagation de l’épidémie de Covid-19. Chanel a de son côté annoncé le report d’un défilé prévu en mai à Pékin, à cause du nouveau coronavirus apparu en décembre en Chine et qui a fait plus de 2 600 morts, en s’appuyant « sur la situation actuelle et en prenant en compte les recommandations des autorités chinoises ».

– L’économie italienne subit de plein fouet l’épidémie

Après un week-end marqué par une explosion des cas (219 dénombrés lundi), les autorités ont annoncé des mesures draconiennes en Vénétie et en Lombardie : fermeture des écoles, des musées, annulation des rendez-vous culturels et sportifs et fermeture, dans la seconde région, des bars et restaurants de 18 heures à 6 heures du matin. L’épidémie et les mesures prises « ont un très fort impact sur les services : commerces, spectacles, tourisme, hôtels, restaurants et bars, qui sont fermés le soir, soit quand ils travaillent le plus », explique Luca Paolazzi, expert à l’institut italien REF. « Or, comme les services étaient le secteur d’activité qui permettait à l’économie italienne de se maintenir à flot, il est très probable qu’on assiste à un recul du PIB italien au premier mais aussi au deuxième trimestre », ajoute-t-il. La situation n’était déjà guère brillante. Minée par le ralentissement de l’économie mondiale et la forte instabilité politique interne, la péninsule avait enregistré une croissance de seulement 0,2 % l’an passé, avec même un recul de son PIB en fin d’année, devenant le plus mauvais élève de l’Union européenne.

– En Italie, des plateaux de télévision désertés par les spectateurs

L’épidémie de coronavirus en Italie provoque des situations inédites. Alors que dix villes ont été placées en confinement par les autorités sanitaires, deux émissions de télévision ont connu des enregistrements en plateau bien silencieux. En effet, comme l’a repéré Le Figaro, le talk show Live – Non è la d’Urso sur Canale 5 s’est déroulé sur un plateau vide de spectateurs. De même pour l’émission Che Tempo Che Fa sur Rai 2. Il a été conseillé aux habitants de Lombardie de ne pas se rendre sur des lieux de grands rassemblements.

– Un avion en provenance de Rome bloqué à son atterrissage à l’île Maurice

Un avion de la compagnie aérienne italienne Alitalia transportant des passagers provenant des régions les plus touchées par l’épidémie de nouveau coronavirus en Italie a été bloqué à son atterrissage à l’île Maurice, a indiqué lundi le ministère italien des Affaires étrangères. Les autorités italiennes affirment être « en contact constant » avec Alitalia afin « d’assurer une assistance aux Italiens à bord ». L’avion, qui a décollé de Rome, transporte environ 300 personnes dont une soixantaine originaires de Lombardie et Vénétie qui se sont vu interdire de débarquer, selon l’agence italienne Ansa. Selon le journal Corriere della Sera, basé à Milan, les autorités de l’île Maurice avaient dans un premier temps indiqué à tous les passagers qu’ils pouvaient débarquer seulement s’ils acceptaient d’être mis en quarantaine dans des hôpitaux. Finalement, elles ont renoncé à cette mesure draconienne en laissant tous les passagers débarquer dans l’île sans mise en quarantaine, à l’exception de ceux venant de Lombardie et de Vénétie, ajoute le journal, qui précise que l’avion doit rentrer en Italie dans l’après-midi.

– Premier cas de coronavirus en Irak

L’Irak a annoncé lundi son premier cas de contamination au nouveau coronavirus, un étudiant en religion iranien dans la ville sainte chiite de Najaf, alors que le pays a déjà interdit les voyages entre l’Irak et son grand voisin iranien. Cet homme, âgé d’une trentaine d’années selon une source médicale, est le premier cas officiellement annoncé en Irak, un pays au système de santé totalement délabré qui accueille sur son sol de nombreux pèlerins et étudiants en religion venus d’Iran. L’Iran est en première ligne face au nouveau coronavirus, avec 12 cas recensés jusqu’ici, soit le plus grand nombre de cas de décès en dehors de Chine, épicentre de la maladie. L’homme atteint de la pneumonie virale Covid-19 était lundi en quarantaine dans un hôpital de Najaf, au sud de Bagdad. Tout membre du personnel lui fournissant des soins était ensuite passé avec ses habits sous un jet de produit désinfectant. Aussitôt cette annonce faite, la direction de l’Education de cette province a annoncé « suspendre jusqu’à nouvel ordre les examens de fin de premier semestre » dans l’ensemble des établissements scolaires et universitaires de la province.

– À Wuhan, épicentre de l’épidémie, les habitants luttent pour se nourrir

À Wuhan, la ville berceau du coronavirus coupée du monde depuis un mois, les habitants confinés luttent pour se nourrir, entre une offre raréfiée, des restrictions d’achat et une envolée du prix des légumes. Le 23 janvier, il est devenu interdit de quitter Wuhan, coupée du monde dans l’espoir d’endiguer l’épidémie, apparue dans cette ville de 11 millions d’âmes du centre de la Chine. Puis, les habitants n’ont plus eu le droit de quitter leur complexe résidentiel ou bloc d’habitations qu’une fois tous les trois jours. Certaines communautés ou résidences passent des commandes en gros auprès de supermarchés. Les achats groupés de nourriture s’envolent, organisés sur des groupes de discussion improvisés sur la messagerie mobile WeChat. Certains commerces vendent des paniers de produits frais au poids, à condition que les commandes soient groupées à une même adresse.

– Accusé de mentir sur les chiffres du coronavirus, l’Iran promet la « transparence »

Les autorités de Téhéran ont promis lundi la transparence sur l’épidémie du nouveau coronavirus en Iran, démentant catégoriquement que l’épidémie ait pu faire une cinquantaine de morts, comme l’affirme un député accusant le gouvernement de « mentir au peuple ». « Je nie catégoriquement cette information », a déclaré le vice-ministre de la Santé, Iraj Harirtchi, interrogé sur le chiffre avancé par Ahmad Amirabadi Farahani. Cet élu ultraconservateur de la ville de Qom, où ont été annoncés, le 19 février, les premiers cas et décès liés au nouveau coronavirus, a assuré que le nombre de morts s’élevait dimanche soir à « environ 50 personnes » pour cette ville sainte chiite située à 150 km au sud de Téhéran et dont la province est la plus touchée par l’épidémie. « Je demande à notre frère qui déclare ce chiffre de 50 morts de nous fournir la liste de leurs noms dans une lettre. Si le nombre de décès à Qom atteint la moitié ou le quart de ce chiffre, je démissionnerai », a rétorqué le vice-ministre de la Santé.

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